1. Histoire de femmes libres (12) : Deux Merveilleuses


    Datte: 24/11/2023, Catégories: fh, fhhh, fplusag, extracon, nympho, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme nonéro, portrait, historique, historiqu, Auteur: OlgaT, Source: Revebebe

    ... nus, et des décolletés si échancrés que parfois un sein jaillit. Elle porte aussi des perruques blondes, bleues ou vertes, des sandales à l’antique, avec des bagues à chaque orteil. Elle aime les frictions de fraises et de framboises écrasées suivies de bains de lait.
    
    Theresa Tallien est la véritable reine des Merveilleuses et des Incroyables. « Quand elle entrait dans un salon, écrit le musicien Auber, elle faisait le jour et la nuit. Le jour pour elle, la nuit pour les autres ! ». La voyant un jour à l’opéra, vêtue d’une simple tunique de soie blanche sans manches et ne portant visiblement pas de sous-vêtements, Talleyrand eut ce mot : « il n’est pas possible de s’exposer plus somptueusement ».
    
    Les hommes se succèdent dans le lit de celle qui reste « Madame Tallien », sans qu’elle s’attache. C’est alors que Paul Barras (1755-1829), l’homme fort du nouveau régime, le Directoire, devient son amant. De sa liaison avec Barras, Mme Tallien aura un enfant, mort-né.
    
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    À l’automne 1798, Theresa et le richissime financier Gabriel-Julien Ouvrard (1770-1846) se rencontrent. Le Directeur Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux prétend que Barras, qui se lasse de Theresa, s’en est débarrassée. De cette nouvelle relation naissent quatre enfants, dont deux porteront le nom de Tallien !
    
    « Notre-Dame de Thermidor » est la reine du Directoire et Bonaparte, qui fréquente ses salons, n’est encore qu’un général à demi solde. Elle va même jusqu’à lui faire fournir ...
    ... du tissu par l’intendance, car son uniforme est en très mauvais état. Quand il paraît dans son salon avec un uniforme tout neuf, elle lui lance : « Eh bien, mon ami, vous les avez eues, vos culottes ! » La plaisanterie n’est pas du goût du général, qui ne l’oubliera jamais !
    
    Bonaparte fait cependant une cour appuyée à Theresa, mais celle-ci le rejette. Bonaparte se rabat alors sur la meilleure amie de Madame Tallien, Joséphine de Beauharnais. C’est Barras et Madame Tallien qui mirent Joséphine sur la route de Bonaparte. Le premier, pour se débarrasser d’une maîtresse, la seconde pour qu’il cesse ses « assiduités » envers elle.
    
    D’après Agnès Grossmann, Theresa a « manqué de flair » face à Bonaparte : « Quand il lui fait la cour, elle l’éconduit. Dans un éclat de rire, elle lui dit qu’elle a bien mieux que lui à se mettre sous la dent. En revanche, elle pense tout de suite qu’il pourrait être une bonne occasion pour sa grande amie, la vicomtesse de Beauharnais. » Tallien et Barras sont les témoins des mariés et bien entendu Theresa est présente à cette cérémonie.
    
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    Le coup d’État du 18 Brumaire met un terme à la carrière publique de Theresa.
    
    Bonaparte ne l’admet pas à sa cour ni sous le Consulat ni sous l’Empire. Napoléon est rancunier. Il écrit un jour à Joséphine : « Je te défends de voir Madame Tallien, sous quelque prétexte que ce soit. Je n’admettrai aucune excuse. Si tu tiens à mon estime, ne transgresse jamais le présent ordre ».
    
    Devenu ...
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