1. Un 14 juillet bleu blanc sexe


    Datte: 23/11/2023, Catégories: fh, ff, collection, revede, massage, Oral pénétratio, historique, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... juillet, depuis ce 11 septembre de la Proclamation, depuis toujours, sans chronologie, et encore, l’aspiration d’une société désirée. Je cours dans la nuit parmi les clameurs, les explosions et les bris de vitrine pour être au rendez-vous donné par une femme qui m’a sauvé, qui m’a happé dans ses rets. J’y ai rêvé, alors qu’Audrey se reposait sur mon épaule : une inconnue, avec une mèche rebelle se faufilant partout, ses yeux irisés de rouge et de détermination d’un monde plus juste, plus à notre image.
    
    Je ne nommerai pas ici le lieu du rendez-vous, il sera censuré, et nous tentons de le garder secret pour ne pas créer de légende surfaite du Coup. Quand j’y parviens, après avoir lancé une dizaine de pavés en chemin, chopé une barre à mine traînant par terre et m’être frayé un passage à travers les obstacles humains surprotégés par des équipements financés par des impôts illégitimes, deux solides gaillards me bloquent l’entrée.
    
    — On ne passe pas !
    — J’ai été invité !
    — No pasaran ! répètent-ils en rigolant.
    — Vous vous trompez les gars !
    
    Je crispe ma main sur la barre, la gauche s’est toujours entre-déchirée et ça ne changera pas cette nuit, bien décidé à pénétrer dans l’enceinte derrière les gaillards. Mais j’entends sa voix, elle rappelle ses chiens, elle surgit et fait reculer les deux hommes qui ronchonnent. Elle est à visage découvert, comme elle s’est dévoilée dans la venelle étrangement vide après le passage à tabac. Elle a les cheveux noirs, longs et ...
    ... détachés, et arbore fièrement un bonnet. De forts sourcils, un nez pointu, des lèvres finement dessinées, un menton plein de résolution, elle renvoie les deux hommes tenir la garde plus loin, les mains sur les hanches qu’elle a puissantes. Je suis subjugué, soudainement muet, ne veux plus me battre, ne veux plus combattre, frapper, contre-attaquer, je ne souhaite que me jeter sur elle, blottir mon nez dans son cou, une jambe entre les siennes, ma langue sur ses lèvres, ma main sur un sein… Mais elle me prend par la main, tout va trop vite, elle me chuchote un : « viens ! » et nous nous précipitons dans des escaliers humides, dans des souterrains vétustes et à la lueur des torches accrochées aux murs de pierres suintantes, mes yeux ne se détachent pas de ce dos arqué, de ce cul bombé et musclé, de ces longues jambes fougueuses.
    
    *
    
    La suite me semble un trip de drogue où les souvenirs ne sont que des images furtives : des rires, des embrassades, des visages amochés vestiges de la journée. Je retrouve Killian, Fanny et Aïcha qui me racontent leurs faits d’armes, leurs réussites et leurs échecs, je passe sous silence mes visites chez Françoise et Audrey, mais raconte mon tabassage.
    
    — Mais on dit que c’est toi qui as fait la trouée du pont ?
    
    J’acquiesce sans en rajouter, elle n’est pas loin de notre rassemblement, je sens qu’elle m’observe et je ne veux créer aucun impair, au contraire.
    
    La suite est donc une assemblée au maquis. Plus de 100 « affinitaires » réunis, de ...
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