1. Un 14 juillet bleu blanc sexe


    Datte: 23/11/2023, Catégories: fh, ff, collection, revede, massage, Oral pénétratio, historique, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... sommes retrouvés comme prévu, près du slogan graffiti « DEPSE PASO », sous un porche menant à une arrière-cour. Nous nous sommes changés et sommes ressortis cagoulés et habillés de noir, direction Place d’Italie. Déjà, la foule se dirigeait en masse vers le lieu de départ de la manif, joyeuse et pleine d’hurluberlus qui croyaient encore que les protestations pouvaient changer le cours de l’histoire. L’odeur, celle du soufre, nous est parvenue avant les cris, avant la débandade, avant la fumée. Personne du Groupe n’avait pu placer les bennes en place, personne n’avait pu ériger les barricades comme prévu : pourtant, les palettes étaient bien stockées, il ne suffisait que de quatre minutes à huit personnes pour faire le feu de joie !
    
    Mais les flics devaient avoir eu vent de l’embuscade que nous avions préparée et, comme à leur habitude, avaient bombardé les citoyens qui en avaient contre le pouvoir. Les salauds !
    
    Marc et moi avons couru, avons rejoint le Groupe soudainement désorganisé : « Qu’est-ce qu’on fait ? », mais la réponse était prête : cocktails Molotov et riposte, le feu dans les bennes bien placées et les palettes bien huilées pour que tout prenne bien et hop, on envoie tout rouler contre les hordes casquées et armées. Je reconnais les gestes de mes frères et sœurs d’armes. Lucille s’applique à allumer les bombes, Antoine harangue les troupes, Nadia à la logistique des pavés, Fernand, Antoine, Killian, Fanny et Aïcha aux tirs chirurgicaux qui blessent. Ils ...
    ... ne nous auront pas ! J’ai dû recevoir une balle en plastique sur la cuisse, j’ai mal, mais nous continuons sous nos masques à gaz à riposter, plus de trente humains fiévreux d’en finir avec les classes : « À bas l’élite ! » Parmi le Groupe, je perçois une militante qui analyse et réfléchit avant de jeter les pavés. Je ne la reconnais pas, bien que nous combattions côté à côte. Elle me tend la main pour me relever d’une mauvaise chute : « Prends garde ! » m’avertit-elle d’une voix ferme et douce. Je remarque une mèche de cheveux rebelle qui s’est extraite de son masque : elle doit avoir une belle crinière. Je la pousse un peu plus tard pour lui faire éviter une grenade. À travers les nuages jaunes persistant à rester au sol, je l’observe de loin : petite et bien roulée, agile et rapide, un cul extraordinaire de sportive, une aura rassembleuse. Elle donne des mots d’encouragement à tout le monde. Chacun acquiesce et sourit sous son masque lorsqu’elle s’adresse à eux, la mèche rebelle virevoltante.
    
    Mais tout le monde est corrompu et les flics sont plus nombreux que nous. Nous aurions tenu la Place d’Italie si les CRS et autres criminels de ce genre, mercenaires à la solde des banquiers, n’avaient pas désamorcé notre piège dès le petit matin. Il est près de midi, nous avons perdu la bataille, Killian et Nadia sont blessés, les médics s’en occupent : « Repli ! »
    
    Nous avons d’autres surprises prévues pour la journée.
    
    Je cours rue Godefroy en saluant Zabou et les avions en ...
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