1. Un 14 juillet bleu blanc sexe


    Datte: 23/11/2023, Catégories: fh, ff, collection, revede, massage, Oral pénétratio, historique, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... né lorsqu’il a terminé son dernier mandat. Elle continue :
    
    — Depuis, tout va à vau-l’eau…
    
    Silence songeur, j’avale ma bouchée de cochonnaille. Une question me taraude la tête : « Historiquement, est-ce vraiment ce Président qui a changé la constitution ou non ? », mais je me ravise. Françoise ne me voit plus comme le naïf étudiant que j’étais. Je change de tactique, je m’enflamme plutôt : c’est ce que Françoise a toujours aimé chez moi :
    
    — Françoise, tu ne crois pas qu’il serait temps de remonter le courant, et de faire tourner le vent ?
    
    Elle tourne la tête comme une duchesse, me fixe en profondeur et je continue à m’emporter. J’affirme des vérités incroyables sur le rôle que devrait jouer l’État – incroyables, car frôlant la subversion, ces temps-ci, il faut faire attention à ce que l’on dit ! – sur le rôle que doit jouer la population, sur la manière de gérer les initiatives citoyennes, sur la réorganisation de l’économie internationale, sur le capitalisme qui depuis toujours ébranle notre capacité d’agir en « collectif » peu importe le suffixe qu’on lui appose, néo ou post ou encore !
    
    Françoise m’adresse le sourire que je recherche toujours chez elle, ses fossettes se déridant, sa peau s’étirant, ses yeux scintillants. Elle me tend la main en me chuchotant : « Viens ici… » et je sais ce qui s’aboule.
    
    Elle me fait asseoir sur le sofa, je vois des livres d’histoire de l’art ouverts sur leur tranche et Françoise baisse mon pantalon. Elle murmure d’une moue ...
    ... des mots que je devine : « Ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu, toi… », ou quelque chose du genre, avant de me dévorer, de m’aspirer avec les joues creuses, de me faire visiter sa gorge et tandis que mes oreilles se tendent vers des sifflets et des explosions de grenades dans les rues, Françoise m’avale en affamée comme si elle ne s’était pas sustentée depuis longtemps.
    
    Elle est belle femme, mais en effet, peut-être qu’à cinquante balais, il est plus difficile de trouver un homme qui tient la route. Je suis là pour elle. J’ai bien mangé, je suis satisfait. Je reboucle ma ceinture debout, tandis qu’elle est toujours à demi couchée entre le plancher et le sofa :
    
    — Faut que j’y aille…
    
    Elle se redresse et m’embrasse :
    
    — Fais attention à toi, petit fermier.
    
    Je lui souris puis, une fois sorti, crache dans le corridor les quelques gouttes de sperme que nous avons échangé.
    
    *
    
    Nous nous étions organisés par les réseaux sociaux. Deux personnes de mon groupe – Vic et Charlie – possédaient des téléphones «burner » qu’ils n’utilisaient qu’en cas d’évènements comme celui d’aujourd’hui. Aucun contact personnel, aucun numéro de téléphone : qu’un simple accès à un réseau social avec des surnoms selon nos groupes d’affinités. Ainsi, nous avions prévu que chaque Groupe en matinée investissait un lieu. Nous, c’était la Place d’Italie. Puis, selon les progressions de chacun des Groupes, les « référents communication » de plusieurs groupes se réunissant dans un cloud pour ...
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