1. Promenade vers le plaisir


    Datte: 22/11/2023, Catégories: fh, caresses, Oral pénétratio, fdanus, couple, Auteur: pitroen, Source: Revebebe

    ... moulés en mauvais plastique blanc de l’Augusta.
    
    Il passe devant eux sans même qu’ils semblent se rendre compte de sa présence.
    
    En les regardant du coin de l’œil, il pense aux innombrables personnes qui ont défilé devant eux. Les visages marqués par l’âge ou rebondis par les excès semblent pourtant ne renfermer aucune sagesse. Pourquoi le temps qui passe ne transforme-t-il pas tout le monde en de vénérables sages ?
    
    À bien les regarder, le voyageur se met à désespérer.
    
    Son pas s’alourdit.
    
    Il sait que ce n’est pas une image de son futur qui s’avachit sous le soleil, mais c’est quand même ce à quoi ressemblera son environnement.
    
    Finalement, il reporte son attention sur le canal qui borde la route à l’opposé des terrasses. L’eau est calme, légèrement frissonnante des restes de houle de la mer libre vers laquelle il se dirige. D’énormes bateaux traînant sur le dos une petite flottille sont amarrés sur le quai d’en face.
    
    Petit à petit, la route s’éloigne du bord, laissant la place aux installations des pécheurs : filets et cordages débordants de caisses plastiques aux couleurs forcées. Quelques bouées ornées de drapeaux rouges et noirs
    
    Un dernier rond-point orné d’une majestueuse ancre rouillée, et d’une plaque de bronze vieillie et polie de nombreux touchers, « aux marins, à la mer qui les accueille et au port qu’ils nourrissent ». Elle se révèle. Il marque un temps d’arrêt pour en admirer les reflets puis reprend sa route vers la promenade.
    
    Après un fort ...
    ... massif avançant dans la mer, la ville reflue doucement. La mer et le ciel occupent la majorité de l’espace. Les immeubles, puis les maisons sont refoulés derrière un mur par des rochers de plus en plus massifs, par l’accident d’une nature aveugle. Mais l’homme n’a pas abandonné et un ruban de bitume et béton chevauche la côte acérée de rocs et de flots. Au loin, à peine les pics perdent-ils de leur dureté que la ville reprend place et avance dans la mer de grands immeubles blanc et brique.
    
    La promenade est vide, si ce n’est un homme d’une bonne soixantaine d’années qui court à sa rencontre. C’est d’abord une silhouette colorée. Casquette bleue électrique, t-shirt jaune fluo, short rouge, et des taches d’une peau tannée par le soleil pour les relier. Son rythme est calme. Lent, même. Mais c’est bien un coureur. Pendant un bref instant, sur chaque pas, une légère impulsion envoie l’ensemble du corps dans les airs. Ensuite, les coussins d’air des Asics orange et noire reçoivent et amortissent le poids entier.
    
    En marchant, le voyageur s’essaye à des approximations de masse, des calculs de force, des visualisations de vecteurs, mais les formules sont lointaines et ce ne sont pas les récentes écoutes de podcasts scientifiques grand public qui les ont ravivées. Approximer des résultats, calculer des estimations le rassure. Lui fait croire que ses études scientifiques ont été utiles, qu’il comprend mieux le monde. Se pose alors la question du mieux que qui ou quoi, pour éviter ...
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