Cousines - Histoires de Sexe

Cousines

... divorcé, et depuis, plus de nouvelles. J’ai recommencé à espérer, et j’ai bien fait. Quand j’ai vu son annonce pour un prof de gym, j’ai tout de suite foncé. Il était libre comme l’air, noyé dans le boulot. Il l’est toujours d’ailleurs, mais ça, ce n’est pas grave. Je suis là, maintenant pour l’épauler. Auprès de lui, là où je voulais être, là où je dois être, et je suis merveilleusement heureuse.
— Ben, écoute… C’est déjà ça. Si tu es heureuse, je suis bien contente pour toi.
— Viens, je t’emmène voir notre palais, tu vas voir, c’est bluffant. Tu verras comme il a du goût, c’est une maison qu’il a construite.

Catherine arrête sa voiture dans l’allée, devant la large volée de marches montant vers la terrasse.

— Oui, c’est charmant. Belle petite maison. Et puis ce calme, si près de la ville, c’est bien situé, c’est vrai.
— Attends de voir l’intérieur. Tiens, entre…
— Oooohhh ! En effet ! Quand tu m’as dit « notre palais », j’ai pris ça pour « notre nid d’amour ». Mais c’est véritablement un palais… c’est immense… et cette hauteur… Ben dis donc, il est si riche que ça, ton cousin ?
— Non, astucieux. Il combine les choses et tout devient merveilleux, comme un coup de baguette magique.
— Oh… Oh c’est formidable ! Et ces toilettes, mon dieu… On s’y perdrait… Ah, le salon, oh comme c’est beau… Une cuisine parfaite, comme j’en rêve… Et tu vis là toute l’année ?
— Eh oui. C’est chez moi, maintenant.
— Oh ma fille… Ma petite fille… Viens là que je t’embrasse… Je suis ...

... contente pour toi. Après tout, si tu es heureuse, pourquoi pas… Hein ? Pourquoi pas ?
— Merci Maman.
— Bon, eh bien, tu me raccompagnes jusqu’à ma petite maison. Ton père va bien se demander ce que nous faisons.
— Veux-tu quelques légumes frais ?
— Pourquoi ? Jérôme fait du jardin ?
— Nous faisons un potager, oui. Il en avait un, on l’a un peu agrandi, et j’y travaille beaucoup. J’aime ça, ça me fait de l’exercice. Et quand j’ai peur de faire une bêtise, j’attends qu’il rentre et il me montre. Et lui ça lui libère un peu de temps pour s’occuper de moi.
— Je vois, et toi tu portes des maillots de bain indécents.
— Tout à fait ! Et souvent même rien du tout, il n’y a pas de voisins…
— Oh ! Ma fille… tu n’as pas honte ?
— Maman, on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. J’ai enfin l’homme que je voulais, je ferai tout pour le garder.

Nous attendons les effets de cette révélation et, par prudence, nous laissons passer la période des fêtes pendant laquelle les parents se retrouvent à Ré. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, cependant nous sommes un peu anxieux. Oh, ce n’est pas une angoisse permanente qui nous empêche de vivre, non, mais plutôt cette petite gêne qui traîne en toile de fond et qui rend la vie moins éclatante. Pourtant, tout va si bien entre nous. Quand je rentre, parfois tard, de réunions inutiles ou du Conseil Régional, ou même simplement du boulot, je trouve ma Catherine en train de biner le jardin, de tenter une nouvelle recette ou de faire ses ...