Cousines - Histoires de Sexe

Cousines

... un projet commun, non ?
— Le mien surtout. Elle, elle ne voulait qu’une chose : une piscine débordante, là, devant. Chose que je me suis empressé de ne pas faire, ça coûte un bras pour trois mois par an dont un que l’on passe ailleurs en vacances. Ça fait partie des choses inutiles, comme tu dis.
— Ha-ha ! Tu as bien raison, ce serait stupide. Le potager c’est vachement mieux. Donc ici, il n’y a jamais eu de femme…
— Eh non. Pourquoi ?
— Comme ça. Même récente, une maison a une histoire, j’aime bien la connaître. Pour une maison de célibataire, ce n’est vraiment pas mal du tout. Tu sembles assez ordonné comme garçon.
— J’ai été élevé avec des cousines qui me planquaient mes affaires dès qu’elles traînaient. J’en ai gardé une peur panique de perdre les choses.
— Ha-ha-ha ! C’est vrai ?
— Non, pas du tout. En fait, il y a quand même une femme.
— Ah…
— Il se trouve que j’ai une femme de ménage qui vient chaque vendredi, et qui, donc, a travaillé aujourd’hui. Elle nettoie la maison pendant que la lessive tourne, et elle repasse la lessive de la semaine précédente pendant que la nouvelle sèche. Voilà. Autrement je suis… normal, ni mieux ni pire que tous les hommes.
— Terrible déception… Moi qui te croyais exceptionnel… Ha-ha-ha !
— Que veux-tu comme dessert ? Un fruit ? Une glace ?
— C’est peut-être assez pour les crudités, mais une glace, je ne dis pas non, je suis restée gourmande.
— Ça ne se voit pas, vraiment, tu as gardé exactement la même silhouette. Je ...

... superpose ce que je vois et les images de mes souvenirs, et ça colle parfaitement.
— Hum ! Je n’ose penser quelles images peuvent te traverser l’esprit…
— Rien que de très, très beaux clichés. Et maintenant, j’ai un appareil photo. J’en ai même plusieurs.
— Et alors ?
— Il y a bien des photos que j’aimerais faire depuis longtemps…
— Tu cherches un modèle, peut-être ?
— Non, je l’ai. Il faut savoir que l’un des avantages de cette maison, c’est de n’avoir aucun vis-à-vis ni sur l’arrière ni sur les côtés. C’est donc une maison où l’on peut prendre la glace et le café nus sur la terrasse.
— Je fais le café.
— Je sers la glace.

Je ne peux m’empêcher de siffler quand elle me rejoint sur la terrasse avec les cafés. « Nom de Zeus, Marty ! » disait le Doc dans « Retour vers le futur ». Et j’en suis là aussi, maintenant et hier, tout se mêlant dans le ravissement absolu des yeux, de l’esprit et du désir. Elle n’a pas cette beauté fade des top-modèles, jolies, mais trop maigres, porte-manteaux sur baguettes. Elle est trop puissante pour cela, trop excessive dans ses formes. C’est là que réside sa séduction, du moins pour moi, dans les excès de son corps atypique. Trop de poitrine, trop de hanches, trop de fesses, mais en même temps des membres trop longs, à la fois trop fins et trop musclés. Et en plus ce visage toujours juvénile, presque enfantin, le tout additionné devient un comble de la féminité.

— J’ai préféré procéder par étapes pour ne pas trop te stresser. À ton âge, il ...