Poste de garde
Datte: 21/11/2023,
Catégories:
fh,
plage,
Collègues / Travail
occasion,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... minutes et ça ne va pas s’arrêter avant quinze heures, heure à laquelle je pars.
— Ah zut… nous sommes donc pressés par le temps…
— On va le dire comme ça…
— Bon, puisque nous sommes pressés par le temps, autant aller à l’essentiel…
Normalement, ce n’est pas dans les habitudes de faire ce genre de choses, mais comme j’ai constaté qu’elle a, une fois le conducteur parti, abaissé sa tirette pour me révéler comme hier un peu plus de son décolleté, je m’auto-excuse en disant que c’est une invitation.
Je la capture dans mes bras afin de l’embrasser. Passé le premier moment de surprise, elle répond à mon baiser. Quelques instants plus tard, nos lèvres se séparent :
— Eh bé, vous ! Vous savez aller à l’essentiel !
J’avise un poids lourd qui arrive vers nous :
— Je veux vous revoir au plus vite. Vous êtes libre demain, samedi ?
— Euh oui… mais pourquoi ?
— Parce que je veux impérativement vous revoir, c’est aussi simple que ça. J’ai envie de passer la journée avec vous afin de mieux vous découvrir !
— Hou ! Rien que ça ?
Je la libère, tandis que le camion s’approche. Je saisis une de mes cartes de visite dans la poche intérieure de ma veste pour la glisser licencieusement dans son décolleté :
— Envoyez-moi un SMS pour dire si vous voulez bien de moi.
— Si je veux bien de vous ?
— Je ne suis pas homme à aventures d’un seul soir.
Le poids lourd s’arrête. Je l’embrasse fugacement sur les lèvres, puis sur chacun de ses seins, avant de me sauver. Du coin ...
... de l’œil, je constate qu’elle a maintenant ma carte en main et qu’elle me regarde m’éloigner.
Alea jacta est !
Dix minutes plus tard, un SMS s’affiche sur mon smartphone :
C’est le début d’une longue série d’échanges qui se termine tard le soir.
Comme convenu entre nous au téléphone hier soir, nous nous donnons rendez-vous ce samedi sur la plage. Je bénis l’existence des smartphones qui nous a permis de nous synchroniser pour le départ et aussi pour l’arrivée. Il est un peu plus de dix heures, il fait déjà chaud, j’ai bien fait de prendre un parasol.
Cette plage est moins connue que ses deux voisines auxquelles elle ressemble pourtant : une plage de sable assez fin, puis vers l’arrière, des petites dunes souvent couvertes de végétation épineuse. Quand la mer est basse, les enfants peuvent s’ébattre dans diverses bâches peu profondes, mais chaudes.
Je la repère aisément à l’endroit convenu :
— Bonjour, Cathy.
— Bonjour, Viannet.
S’ensuit un timide bisou sur les lèvres, suivi d’un instant suspendu. Elle demande alors :
— Ça ne vous embête pas de passer la journée avec moi ?
— Quelle idée que ça m’embête !
— Je dis ça, car il m’est arrivé que des hommes regrettent…
— Ce sont des imbéciles, oubliez-les…
— Oh, c’est déjà fait…
Un certain silence s’installe. Je le romps en proposant :
— Et si nous allions tout de suite tester la température de l’eau ?
— Bonne idée…
J’enlève mon T-shirt, elle siffle :
— Pas mal pour un formateur de votre ...