Orthodoxie - Histoires de Sexe

Orthodoxie

... oublier ses lèvres et sa langue qui savent si bien flatter mon vit.

Plusieurs fois, j’ai le plaisir de la voir jouir. Midi approche. Toujours au lit, nous discutons, elle et moi. Je veux tout savoir, de l’alpha à l’oméga. J’aborde depuis peu des sujets plus intimes :

— À la demande de combien d’autres hommes avant moi as-tu accédé ?
— Je… je préfère ne point répondre… Je reconnois que, certes fois, je n’aurois dû. Ils présentoient pourtant bonnement, mais après…
— Je vois… C’est vérité que c’est comme si on tiroit à courte paille…
— C’est exactement ça… mais mesme si l’homme n’est guère plaisant, le bon côté des choses est de dormir dans vrai lit !

En effet, c’est un aspect des choses que j’ai un peu oublié depuis que j’ai accédé à un poste assez prestigieux… Curieux, je demande :

— D’habitude, où dors-tu ?
— Sur grande paillasse, avec d’autres servantes comme moi, et la plupart du temps, toute vêtue. Le mieux, c’est quand ça se situe près des cuisines ou dedans, à la fois pour le feu et les reliefs des repas.

Je crois comprendre qu’elle n’est pas uniquement liée à cette demeure :

— Ah, dois-je comprendre que tu vacques de château en château ?
— Pas toujours, mais ça arrive. Je suis souvent à demeure ici, mais j’ai pu aller dans divers châteaux sur la Loire.

Je me redresse un peu :

— En parlant de repas, il seroit bon de se sustenter, ne crois-tu point ?
— C’est vérité que mon ventre réclame…
— Faisons venir notre repas ici dans ma chambre. Puis ...

... après celui-ci, c’est toi qui me serviras de dessert !

Elle semble un peu étonnée :

— Vous voulez… vous voulez me garder ?
— Pourquoi te demanderais-je de partir ?
— C’est que…
— Escoute-moi, petite Penelle, j’ai dict que je te voulois à moi, nuict et jour, je ne suis point homme à renier ma parole !

Elle se contente de sourire, mais son sourire possède quelque chose qui me chavire un peu, je ne saurais bien dire pourquoi. Spontanément, je la prends dans mes bras pour la câliner encore un peu plus.

Les jours suivants se ressemblent tous, mais dans le bon sens du terme. Penelle apprécie beaucoup le fait de rester avec moi, jour et nuit, n’ayant plus à faire diverses basses besognes. Elle adore revêtir la première robe que j’ai fait confectionner pour elle, sur mesure. Je sens intuitivement qu’elle essaye de profiter au mieux de cette période heureuse que je lui offre. Elle sait que, quand je partirai, sa vie d’avant recommencera.

Justement, je n’ai pas trop envie de la laisser dernière moi. Même si je ne la connais que depuis quelques jours, je m’y suis attaché. Elle est différente des autres servantes que j’ai eu le plaisir de côtoyer, elle a quelque chose en plus que je ne saurais décrire, un peu comme mes précédentes épouses, sans que ce soit la même chose.

Ma première épouse m’a été plus ou moins imposée, mais l’entente était bonne. J’ai pu choisir ma seconde épouse, mais parmi un choix restreint. Ce fut un choix judicieux, bien que notre entente soit ...