Chroniques d’un temps jadis : Royaume et Grand-Duché
Datte: 27/10/2023,
Catégories:
fh,
hplusag,
amour,
caresses,
Oral
pénétratio,
fsodo,
historique,
historiqu,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... ça…
Bohémond reste immobile, comme figé. Son ancienne maîtresse poursuit :
— Quand je pense que je songeais à me retirer au couvent. Finalement, je dois vous remercier de m’avoir traînée dans cette excursion à laquelle je ne voulais pas participer. Ma vie a pris un énorme virage.
— Oui, je vois ça…
— Vous vous répétez, mon cher Bominou. Vous permettez que je vous appelle ainsi en souvenir de nos jours heureux ? Ce n’est que plus tard que j’ai compris l’ambiguïté de ce surnom, j’étais décidément très naïve à cette époque.
Son interlocuteur hoche la tête, perdu dans un lointain souvenir :
— C’était l’un de vos charmes, vous étiez si nature…
— Mais vous avez préféré des charmes plus capiteux, plus vénéneux. Je sais qu’elle vous mène parfois la vie dure. On raconte partout qu’elle se prend vraiment pour la Reine.
— Où raconte-t-on ces médisances ?
— Dans votre propre Cour et dans toutes les Cours voisines. En tant que roi d’un puissant pays, vous devez bien vous douter que tous vos faits et gestes sont épiés, scrutés et divulgués.
Le Roi fronce des sourcils :
— J’ai plusieurs fois sévi, mais rien n’y fait.
— Comprenez tous ces pauvres gens, Bominou, les valets, les servantes et les chambrières, tous ceux qu’on ne voit pas, les obscurs, les invisibles : en rapportant un seul ragot bien juteux, ils gagnent parfois plein de pièces d’or, parfois assez pour aller se retirer à la campagne.
— Peste soit ces canailles !
Sans transition, Anne-Henriette ...
... change de sujet :
— En parallèle de l’alliance que vous souhaitez mener à bien, mon cher époux est venu avec un traité spécifique auquel je vous demande de bien réfléchir. Je vous connais assez pour savoir que vous seriez capable de refuser par orgueil une honnête proposition, celle d’une paix entre nos deux contrées pour une décennie. Vous n’ignorez pas la montée en puissance de qui vous savez. Il y a bien des siècles, Attila a été arrêté grâce à une coalition, avec des alliés sûrs auxquels on pouvait se fier. La valeur n’est pas au prorata des étendues…
Un peu surpris par ce qu’il vient d’entendre de la bouche de son ex-maîtresse devenue très sérieuse, Bohémond se crispe un peu :
— Je sais… je sais… Mais mon ministre de la Guerre est d’un autre avis. Gabrielle aussi. Ils estiment que le Grand-Duché n’a plus sa place sur l’échiquier…
— Je vois qu’elle a toujours une énorme emprise sur vous. Vos deux précédents échecs n’ont-ils pas servi à servir de leçon ? Il est de notoriété publique que, dans ces deux cas, c’est votre maîtresse qui a poussé à l’affrontement pour se venger d’un impair malencontreux à son encontre, et aussi pour promouvoir sa famille.
N’aimant pas trop qu’on lui rappelle ses revers, Bohémond s’agace :
— Taisez-vous !
La réplique tombe aussitôt, glaciale :
— Auriez-vous oublié que je ne suis plus votre sujette, mais la Grande-Duchesse d’un pays voisin et actuellement allié ?
Le Roi la regarde, interloqué :
— Vous avez bien changé !
— ...