1. Vague scélérate


    Datte: 24/10/2023, Catégories: ffh, vacances, voyage, bateau, Oral pénétratio, aventure, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... pas, et même le poids de l’objet. En somme tout ce que fait naturellement la peau humaine. C’est pour équiper des prothèses en chirurgie réparatrice ou des robots. Et cette « peau » guidera les mouvements de la prothèse automatiquement et instantanément grâce à des algorithmes.
    — Vache ! Sacrément pointu…
    — Oui, passionnant, mais chronophage. C’est pour ça que j’ai frisé le « burn-out », comme ton père.
    
    Je dois être trop fatigué, je ne parviens pas à dormir. Moi aussi je suis dans une merde profonde : mon entreprise. Un mois de vacances un peu forcées passe, mais trois, ça va faire beaucoup ! Tant pis, je suis vivant, c’est le principal. Vivant, mais… pour combien de temps ? Sans eau surtout. Il faut trouver un moyen. Ah, et puis j’ai mal au dos sur le sable, zut ! Demain, je sors des matelas. De l’eau douce y en a dans le bateau, je l’ai vu faire le plein à Mahé : mille litres de fuel, mille litres de flotte. De l’eau pour faire des pâtes, du fuel pour les cuire. Je ne sais pas si ça ferait plaisir aux filles… Je suis con, les pâtes, ça se cuit à l’eau salée, donc eau de mer… Incroyable ce que l’esprit peut divaguer quand on est mal… Demain, il faut que je me trouve un couvre-chef, j’ai dû prendre un coup de soleil… Dodo.
    
    Je vais au bateau. Cette fois, je visite toutes les cabines et je récupère tout ce qui peut servir, maintenant ou plus tard. Trois voyages, relayé par Laura une fois qu’elle a soigné sa sœur. Elle cicatrise bien, pas d’infection, ouf. Dans la ...
    ... cabine du capitaine, je trouve des trésors. D’abord des casquettes, pas celle qu’il portait quand il a disparu, évidemment. Et puis une collection de pipes et des boîtes de tabac en métal, encore scotchées autour du couvercle. Comme elles sont légères, il y a de fortes chances qu’elles n’aient pas pris l’eau. Et enfin, le bougre avait une collection d’alcools, surtout du whisky. Voilà des petits plaisirs dont je ne vais pas me priver. Embarqué. Ensuite, je m’attaque aux matelas, trempés, et donc lourds comme des ânes morts. Je laisse tomber ceux des cabines doubles qui baignent encore dans l’eau, n’essayant d’extraire que les simples, juchés haut sur bâbord. Malgré tout, c’est un travail de Romain. Je les sors juste de la coque, sur les rochers, il faudra être deux pour les traîner jusqu’à la plage. On y passe l’après-midi, puis on saute dessus, on les plie en de multiples endroits, on saute encore pour les essorer comme de grosses éponges. Après, le cagnard et l’alizé feront le boulot. Encore une journée épuisante. Feu de camp, conserves, mais après un bon whisky partagé avec Laura à même le goulot. Francesca n’en veut pas, trop fort pour elle. Ensuite, je savoure, ou presque, une pipe avec le tabac âcre du capitaine. Je sais, c’est pas bien, mais je suis intoxiqué et je n’ai pas eu le temps de faire un stage.
    
    — Mais, papa avait toujours plein de cigares, s’exclame Frane !
    — C’est vrai, répond Laura, j’irai chercher ses affaires demain.
    
    Moi je n’avais pas osé raviver les ...
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