1. Mourir d’aimer ou presque (3)


    Datte: 23/10/2023, Catégories: fplusag, profélève, amour, BDSM / Fétichisme init, initiat, Auteur: Geg Folie, Source: Revebebe

    ... se resserre brusquement, je la rejoins dans l’extase quelques secondes après et ne peux réprimer un grognement. Nos corps s’apaisent, doucement, redescendant à l’unisson. Quel bonheur ! Elle se dégage un peu, pose sa tête sur mon épaule, commence à soupirer, puis fond en larmes. Nouvelle panique, que se passe-t-il ? J’ai besoin de savoir, de comprendre !
    
    — Mon amour, dis-moi, je t’ai fait mal ?
    — Non…non… laisse-moi atterrir… je vais te dire.
    
    Je continue les caresses, les baisers, attendant la suite qui arrive enfin :
    
    — Oh, mon chéri, si tu savais…
    
    Ses phrases sont entrecoupées de longs silences ; je sens qu’elle veut exprimer son ressenti avec sincérité et j’attends !
    
    — Tu ne peux pas imaginer ! Tu verras avec l’expérience, nous venons de vivre quelque chose qui n’arrive pas forcément, nous sommes arrivés au septième ciel en même temps. Je suis comblée à l’idée que tu aies vécu cela avec moi pour ta première fois. Je ne l’oublierai jamais, et je pense… je suis même sûre que toi non plus !
    
    J’ai envie de parler, mais je pressens qu’il me faut continuer à me taire, grave ce 5 juin dans ma mémoire ! Et ce, définitivement !
    
    — Chéri, il nous faut faire chacun une croix sur nos calendriers pour ne pas oublier la date. Toi tu pourras écrire « le jour où je suis devenu un homme », et moi « mon premier amant ». Oui, mon chéri, tu es devenu mon amant, et moi ta maîtresse.
    
    Là, je l’interromps :
    
    — Non !
    — Comment, non ?
    — Je n’aime pas le mot maîtresse, il ...
    ... sous-entend une sorte de domination. Ça me rappelle trop la maîtresse d’école. D’ailleurs, le féminin d’amant n’est pas maîtresse, mais amante. Oui, tu es mon amante !
    
    Mais elle continue à parler. Ses propos sont de plus en plus décousus, jusqu’au moment où elle s’interrompt au milieu d’une phrase, où je n’entends plus que le rythme régulier de la respiration de quelqu’un qui dort. Je n’ai pas envie de dormir, préférant me repasser le film, me demandant si je rêve. Elle s’est calée contre moi en chien de fusil, a pris ma main gauche pour la poser sur son sein gauche. De temps à autre, elle émet un petit gémissement identique à ceux qu’elle exprime quand son plaisir monte et ça m’amuse. Je ne peux m’empêcher de sourire. Je somnole un moment, puis émerge doucement. La chaleur de nos corps, la proximité de nos sexes a réveillé ma virilité. Je me frotte, m’approche lorsqu’un soupir m’indique qu’elle sort du sommeil. Je m’apprête à la faire retourner lorsque j’entends.
    
    — Non, chéri, laisse-les faire, ils continuent à faire connaissance ; laisse-les apprendre à s’aimer !
    
    Et nous les laissons faire, et la suite dure beaucoup plus longtemps que la première fois, plus dense, plus pleine. Nous nous effondrons enfin.
    
    Une idée saugrenue me traverse l’esprit :
    
    — Chérie, tu veux peut-être que je parte et te laisse te reposer ?
    
    Aïe aïe aïe, j’ai encore dit une bêtise !
    
    — Tu n’y penses pas, mon amour ? Je veux être dans tes bras, toute la nuit, et me réveiller dans tes ...
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