1. La poétesse et les hétaïres


    Datte: 20/10/2023, Catégories: ff, fhhh, profélève, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Partouze / Groupe poésie, historique, historiqu, Auteur: OlgaT, Source: Revebebe

    ... patrie de la plus grande poétesse de l’antiquité, elle a connu une autre spécificité : les hétaïres, des courtisanes de luxe. La prostitution est une activité importante dans l’ancienne Grèce, composante de la vie de la cité. À Athènes, on attribue même au législateur légendaire Solon la création de lupanars étatiques à prix modérés. Dans ce monde, les hétaïres occupaient une place particulière.
    
    Une hétaïre est une femme éduquée et de haut niveau social qui offre compagnie et services sexuels. De manière littérale, le mot signifiait « bonne amie ». Elles possèdent généralement une éducation soignée et sont capables de prendre part à des conversations entre gens cultivés, par exemple lors des banquets. Seules entre toutes les femmes de Grèce, Spartiates exceptées, elles sont indépendantes et peuvent gérer leurs biens.
    
    Il reste pourtant difficile de toujours distinguer les hétaïres, les « hetaira » des simples prostituées, « pornē » : dans les deux cas, la femme peut être libre, esclave, ou protégée par un souteneur. Il n’en reste pas moins vrai que beaucoup de ces courtisanes ont bénéficié d’une éducation plus libre et plus large que les Athéniennes, notamment en ce qui concerne la musique, le chant et la danse.
    
    Certaines de ces hétaïres sont restées dans l’histoire. L’une d’entre elles, l’Athénienne Thaïs, est restée célèbre pour avoir poussé Alexandre le Grand à incendier Persépolis !
    
    De tout temps, cela n’a jamais plu que des femmes exerçant une telle activité ...
    ... se soient ainsi élevées, par leur érudition autant que par leur beauté et leurs talents amoureux. La Grèce antique et Athènes n’y ont pas échappé.
    
    Je m’attarderai sur le destin de trois de ces hétaïres célèbres pour leur beauté ainsi que pour les attaques et les procès dont elles ont été la cible : Aspasie de Milet, Phryné et Nééra.
    
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    Femme d’influence, belle et intellectuelle, la compagne de Périclès, Aspasie de Milet, est née vers -470 et décédée vers -400.
    
    Les écrits de Platon, Aristophane et Xénophon attestent de son influence sur la politique et la société athénienne. L’historien Plutarque indique qu’elle tient une maison close de haut vol, formant de jeunes courtisanes au métier et attirant chez elle, grâce à sa grande culture, hommes politiques et philosophes. En société, Aspasie est réputée pour sa conversation et les conseils qu’elle prodigue, pas uniquement pour ses attraits physiques.
    
    Vers -450, elle rencontre le célèbre Périclès, qui dirige Athènes, alors à son apogée. Elle devient sa maîtresse. Aspasie étant étrangère, elle ne pouvait épouser Périclès et resta sa concubine. Les adversaires politiques de Périclès dénoncèrent l’influence d’Aspasie sur Périclès. Le poète Aristophane l’a ainsi rendu responsable du déclenchement de la désastreuse guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte. On l’a aussi accusé de procurer des jeunes filles à Périclès, comme le fera au XVIIIe siècle la Marquise de Pompadour pour Louis XV.
    
    Plutarque, lui, souligne ...
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