1. Mise en pièces d'un certain rêve américain


    Datte: 18/10/2023, Catégories: articles, Analyse, Bande, desinée, graphisme, femmes, entre, elles, Auteur: Iovan, Source: Revebebe

    La biographie de Rebecca Hap tient en quelques mots : Auteur de bandes dessinées érotiques américaine, probablement née dans les années 50. C’est tout.
    
    Après maintes recherches, ce sont les seuls renseignements que je suis arrivé à collecter sur cette auteure qui fait pourtant autorité, et ce, depuis de nombreuses années dans son domaine.
    
    Rebecca est d’une discrétion en ce qui concerne sa vie privée, qui confine au secret d’État, contre-modèle absolu et rafraîchissant aux standards qui président à la gestion de leur image des « people » de notre époque… !
    
    On sait cependant qu’elle grandit dans l’Amérique des années 60, époque flamboyante, qui marquera la jeune Becky (diminutif de Rebecca dont elle signe parfois ses dessins), elle le reconnaît elle-même dans une interview qu’elle accorda à Christian Marmonnier pour Rock & Folk en 2015. Interview qui constitue un exploit : Rebecca refusant la plupart du temps de se soumettre à l’exercice, si souvent prisé par certains.
    
    Ces années 60 qui vont constituer l’amorce d’un tournant dans l’histoire américaine continuent, cependant, à permettre à l’impérieux « American way of life » de façonner le monde, ses représentations, et les mentalités par la puissance d’un modèle triomphant, incontesté, aussi bien dans ses mythes (cinéma hollywoodien) que dans sa puissance économique (même si certains voyants passent déjà à l’orange au tableau de bord…).
    
    Ce modèle qui va nous façonner, nous, ados de cette époque, dans notre ...
    ... lointaine Europe, par petites touches, la musique (Yeah ! Rock’n’roll !) les jeans… ! Le Coca-Cola… (Coke, ne se disait pas, alors !) nous accrochant par ci, nous aguichant par là… Rebecca, elle, baignait dedans, et ce jusqu’au cou, noyée vive… Elle en était imprégnée… Elle était cette culture comme l’étaient les « Beach Boys. » –Round, round, get around, I get around…Yeah ! Get around, round… – et bien d’autres…
    
    Et cette culture, dont elle est pétrie, elle va la restituer dans ses dessins, celle-ci va sourdre de toutes ses vignettes dans chacune de ses planches… mais totalement dépecée, mise en pièce par un impitoyable détecteur de mensonges : son crayon.
    
    Il suffit d’observer un premier dessin, extrait d’un des premiers numéros de « Housewives at play » et daté de 1998, pour s’en rendre compte…
    
    Il met en scène deux créatures de rêve, deux jolies Milf’s comme les affectionne particulièrement Rebecca. Les deux femmes, dans leur plus simple appareil, sont en train de se livrer à une séance de débauche torride.
    
    L’une d’elles, la blonde, l’air ravi, son joli minois illuminé par un sourire radieux, une spanking bat à la main, la levant dans un geste qui laisse supposer qu’elle va vite s’en servir, si ce n’est déjà fait, est en train de sodomiser, avec violence, sa magnifique victime, entravée par des liens qui serrent et compriment son joli corps pendant que sa bourrelle la besogne avec un gode ceinture de belles dimensions.
    
    C’est, à coup sûr, une première séance de ...
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