Entremets - Histoires de Sexe

Entremets

... surprend.

— On appelle ça « la prière arabe », s’excuse-t-elle en se relevant en souplesse. Ce n’est pas très heureux comme expression, mais c’est parfait pour détendre la colonne vertébrale.
— Pardonnez-moi d’avoir ri, Colette. Je ne voulais pas vous vexer.
— Bah ! Il n’y a pas de mal ! Je peux terminer ma gymnastique ?
— Bien sûr. Continuez, je vous en prie, dis-je en me posant sur un coin de table.

Je l’observe faire ses mouvements, lancer une jambe en arrière, lever l’autre et décrire des cercles du bout du pied, balancer les bras d’avant en arrière… Bref, toutes choses auxquelles je me suis essayée, sans grand succès je dois bien l’avouer. Elle reprend la position dans laquelle je l’ai surprise et tourne la tête vers moi.

— Vous n’avez pas envie d’essayer, Chantal ?
— Hou la ! Je ne suis pas très souple, vous savez !
— D’abord, ne vous dévalorisez pas, je suis sûre que vous l’êtes plus que vous le pensez. Ensuite, c’est de la gymnastique pour les vieux, pardon, « les seniors », rit-elle. C’est donca priori à votre portée !
— Vous croyez ?
— J’en suis certaine, mais il faut que vous quittiez votre serviette. Sinon, vous ne serez guère à l’aise.

Évidemment ! Ça fait un quart d’heure que je la vois remuer toute nue, et je viens juste de le remarquer vraiment. La chose me semble tellement naturelle… Allez, hop ! À poil, moi aussi. Au fait, je l’étais déjà en sortant de ma chambre. Naturel, je vous dis ! Voilà, je suis prête à essayer. Elle me laisse sa ...

... place sur le tapis.

— Je me mets comment ?
— Comme vous m’avez vue faire. Commencez par vous mettre à genoux, les jambes jointes et les pieds dans leur prolongement, m’explique-t-elle en passant derrière moi. Gardez les chevilles souples, le dessus des orteils sur le tapis, et essayez d’y poser aussi le cou-de-pied.

Elle corrige la position des membres avec ses mains, tandis que je m’escrime à tenir mon équilibre. Puis, appuyant sur bas des reins, elle tire mes épaules en arrière. Ce n’est pas suffisant pour assurer la rectitude de mon dos. Un bras sur le haut du buste et une paume au milieu des omoplates me contraignent à une pose correcte. Ses manipulations ne sont pas tendres, mais ce n’est pas désagréable, au contraire ! Surtout quand elle palpe le haut de mes fesses, ou quand mon avant-bras s’encastre entre ses seins.

— Voilà, c’est bien ! Maintenant, asseyez-vous sur vos mollets en gardant le dos bien droit.

Je m’exécute. Ça tire dans les muscles antérieurs de mes cuisses et dans ceux de mes pieds. C’est supportable et ça ne dure pas. Elle me fait ployer en avant, bras tendus, jusqu’à ce que mes mains touchent le tapis.

— Très bien. À présent, redressez les cuisses et baissez le buste… Encore, encore, il faut que la poitrine touche le tapis.

Pour mieux me guider, prétend-elle, elle prend mes fesses en mains. Je ne m’en formalise pas, non plus que de sentir la pression de ses pouces qui tend à ouvrir mon sillon.

— Creusez bien les reins, Chantal. Ne ...