1. Entremets


    Datte: 26/09/2023, Catégories: ff, fff, fplusag, fépilée, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, odeurs, Masturbation caresses, intermast, Oral 69, lesbos, Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe

    ... souffle, serrée entre Colette et moi. Comment ce revirement s’est-il opéré ? Mystère ! Je ne me souviens même pas avoir changé de position. Nos têtes reposent sur l’unique traversin.
    
    — Vous étiez belles, murmure Anaïs.
    
    Je lui souris, j’aimerais l’embrasser.
    
    — Allez les filles, il est tard, m’en retient Colette. Il faut dormir maintenant !
    
    Elle a raison, elle a toujours raison. Nous nous allongeons gentiment. Trois générations dans le même lit, qui s’abandonnent à Morphée, chacune avec ses rêves… Que seront les miens ?
    
    Les petits oiseaux chantent dans les arbres. Le soleil filtre à travers les volets. J’ai dormi du sommeil de l’innocence. Je reviens du pays des songes sans un souvenir. Je suis seule. Pas la moindre trace de la tiédeur d’un autre corps sur les draps. Eh bien quoi ? Devrais-je douter encore de ma mémoire ? Je me lève à la hâte, vaguement angoissée.
    
    Colette est dans le grand salon – le salon de réception, comme je l’appellein petto – toute entière occupée à sa gymnastique matinale. Une vraie gymnastique, veux-je dire, avec étirements, mouvements, et tout, et tout. Elle s’interrompt néanmoins avec un petit sourire.
    
    — Alors, Chantal, bien dormi ?
    — Très bien, oui. Merci. Vous aussi ?
    
    J’ai l’impression de revivre une même scène. Après sa réponse affirmative, je me risque à poser une question peut-être stupide.
    
    — Vous êtes seule ?
    — Oui. Anaïs est partie de bonne heure.
    
    Bon, au moins je n’ai pas rêvé. Mais ce départ rapide me ...
    ... chagrine.
    
    — Dommage. J’aurais aimé lui dire au revoir.
    — Vous dormiez comme une souche. Elle était pressée de ramener la camionnette. Elle n’avait pas le temps d’attendre et nous n’avons pas eu le cœur de vous réveiller.
    — Vous auriez dû !
    
    Je regrette aussitôt ma réaction d’énervement. Je suis dépitée de n’avoir pu contempler cette gamine « dans le simple appareil d’une beauté arrachée au sommeil », mais Colette n’y est pour rien.
    
    — Vous auriez aimé l’embrasser, me devine-t-elle.
    
    Mon silence est un aveu.
    
    — Ne soyez pas triste ! Elle m’a donné un baiser à vous transmettre à l’endroit de ma convenance, et elle m’a demandé de l’avertir si vous reveniez. Contente ? Alors, s’il vous plaît, laissez-moi terminer ma gymnastique.
    
    Oh oui, je suis contente ! Je n’embête pas plus longtemps Colette. Dans l’escalier, elle me rappelle.
    
    — Nous petit-déjeunerons après. Je n’ai pris qu’un café avec Anaïs. Vous allez rire : elle a oublié ses sous-vêtements, tellement elle se dépêchait ! À moins que ce ne soit un acte manqué…
    
    Je ris avec elle. Moi aussi, je me dépêche d’aller faire mes petites affaires et de prendre une douche. Je lui promets d’expédier tout cela au plus vite.
    
    Je finis de me sécher en sortant de la salle de bain pour la retrouver toujours occupée à ses exercices. Plus précisément, elle est prosternée dans une position cocasse, la tête au sol, le derrière en l’air, les genoux sous le ventre et les bras étendus devant elle. Le spectacle m’amuse autant qu’il me ...
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