Chalet 1
Datte: 23/09/2023,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
caresses,
pénétratio,
mélo,
occasion,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... retour à préparer le déjeuner, accommode le reste de poisson avec une mayonnaise et du poulet froid avec une purée de pommes de terre maison. Il faut attendre que le repas soit fini, la table débarrassée pour que nous allions faire un câlin au lit. Câlin est bien le mot qui convient à cette étreinte lente et d’une extrême douceur, n’ayant aucun rapport avec la folie furieuse qui nous animait la veille. Quand je me retire d’elle après avoir rempli son petit gousset de ma semence, elle place vite un mouchoir de papier plié sur sa fente et remet sa culotte en chuchotant :
— Je veux vous garder en moi aussi longtemps que possible…
Je lui prépare tout ce que je peux, des œufs, des légumes de saison, des conserves, un sac isotherme avec deux truites congelées qui devraient ravir ses enfants. Puis je la ramène jusque chez elle. Elle me quitte sans un baiser, de peur d’être vue, mais deux larmes perlent aux coins de ses yeux. Je lui dis :
— À dans quinze jours peut-être ?
— Oui bien sûr. Et merci pour tout…
Elle franchit sa porte sans se retourner. Les quinze jours passent apportant leurs folies quotidiennes d’erreurs, de pannes, de gens qui ne se connectent pas, d’incendie qu’il faut éteindre « parce qu’on donne toujours les dossiers les plus difficiles aux mêmes – et pourquoi lui et pas moi… etc. ». Mais quand j’envoie un mail à ma petite brunette pour savoir à quelle heure je dois passer la prendre, elle me répond par une histoire bizarre de possible grève de ...
... trains, dont je n’ai pas entendu parler, et qu’elle doit garder ses enfants. Je lui propose alors de passer la voir un jour de semaine, comme la première fois, elle refuse, s’inventant une grippe contagieuse qu’elle ne veut pas me refiler. Alors un jour, un peu agacé par tout cela, j’attends qu’elle se connecte et saute dans la voiture pour descendre la voir. Elle m’accueille avec la tête des mauvais jours.
— S’il vous plaît, expliquez-moi. Que se passe-t-il ? Vous avez des ennuis ? J’ai fait ou dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Dites-moi, je ne comprends pas pourquoi vous me fuyez…
— Non, il n’y a rien, rien qui vienne de vous… C’est moi qui ne vais pas bien…
— Vous êtes malade ? Toujours cette grippe contagieuse ?
— Non, il n’y a pas de grippe. Asseyez-vous, je vais essayer de vous expliquer.
— …
— Voilà. Je suis en train… je risque… de tomber amoureuse de vous. Folle amoureuse, vous comprenez ? J’ai bien compris ce que vous m’avez dit avant même ce fameux week-end durant lequel j’ai été si heureuse. Heureuse jusqu’au bout, parce que vous avez aussi respecté mon manque d’envie comme partagé mes folies. Vous m’auriez forcée à vous donner du plaisir, je ne serais peut-être pas tombée dans le piège, parce que c’est quelque chose que j’ai bien connu, être prise sans envie. Mais là, vous avez été parfait, tellement parfait, trop parfait, comme votre maison, comme ce week-end de rêve. Alors bien sûr ma petite tête et mon petit cœur ils ont tourné, malgré moi, et ils ont ...