Chalet 1 - Histoires de Sexe

Chalet 1

... trois ou quatre ans. Or les de grands froids ne durent jamais plus d’une quinzaine de jours.
— Mais pourquoi vous n’ouvrez pas un cabinet de conseil pour faire profiter les autres de votre savoir et de vos expériences ?
— Oh, tout simplement parce que les gens ne sont pas prêts à faire ce genre d’efforts. Comment justifier l’achat d’une machine à laver qui coûte le double des autres parce que, au lieu de chauffer l’eau avec une résistance, elle a deux entrées eau froide et eau chaude chauffée par le soleil ? Personne n’en veut, j’ai dû commander la mienne en Allemagne. Pareil pour le frigo qui existe en qualité « tropicalisé », prévu pour les pays chauds et super isolé : il consomme deux fois moins, mais coûte deux fois plus cher.

Elle veut voir tout cela de ses yeux, et nous faisons le tour de la maison, à l’intérieur d’abord, à l’extérieur ensuite après avoir enfilé quelques vêtements. Je lui montre tout, y compris des choses aussi simples qu’une faible pente de toit parce qu’il retient ainsi la neige et que sous la neige il fait zéro degré, le principe des igloos, bien mieux que moins dix ou moins vingt. Les anciens le savaient, nous l’avons oublié et la neige est devenue la bête noire de nos hivers, parce qu’elle perturbe les déplacements. À force de vivre sans tenir compte de la nature, elle est devenue l’ennemie de notre mode de vie.

— C’est pourquoi aussi j’aime bien ce que nous faisons, le télétravail. C’est un prodigieux moyen d’éviter les transports, le ...

... stress qu’ils engendrent, la pollution qu’ils produisent tout en conservant une efficacité de production maximale.
— D’accord, je comprends mieux maintenant. C’est tout à fait dans votre philosophie.
— Presque, car le fonctionnement d’Internet et de ses serveurs nécessite des quantités d’énergie phénoménales. Mais au moins dans le cas du télétravail est-ce utile à quelque chose, et pas seulement à regarder des films de cul !
— Tiens, à ce propos, si nous allions répéter le nôtre de film de cul ?…

Nos pas nous ramènent à la chambre, inondée de soleil à présent, dans laquelle nous prenons un délicieux plaisir à faire l’amour de toutes les façons possibles. À midi, nous déjeunons d’un poulet de mon élevage, que la vieille patronne du café m’a plumé et vidé, parce que ça, je ne sais pas et je n’aime pas trop faire, avec un bocal de haricots verts de ma production et de mes conserves. Elle veut bien sûr visiter mon élevage et mon potager, elle pourra repartir avec quelques légumes d’hiver et des œufs frais. Puis nous descendons au lac faire un tour de barque et, comme le soleil chauffe généreusement et qu’il fait très bon, surtout à l’abri du vent, elle veut remonter pour faire l’amour dehors, dans l’herbe, cachés de tout regard par les rangées de sapins. Une fois que je l’ai déshabillée complètement, alors que je m’apprête à me ruer en elle dans ce contexte nouveau et innovant, elle se lève d’un bond et s’enfuit nue comme un ver, courant, sautant, tombant, roulant, et se ...