1. Chalet 1


    Datte: 23/09/2023, Catégories: fh, Collègues / Travail caresses, pénétratio, mélo, occasion, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... nostalgie des VW des années 70, le fameux « Combi ». C’est bien moins pratique qu’une caravane qui laisse au moins la voiture pour circuler une fois posée.
    
    Viré encore une fois du bord de mer où je ne faisais qu’admirer le coucher du soleil, j’arrive donc en fin de nuit en région Rhône-Alpes où je travaillerai dans six mois. Je dois manager une trentaine de personnes fonctionnant uniquement en télétravail et éparpillées dans cette région. Mon rôle sera de répartir les tâches, contrôler les résultats, assister, dépanner, faire en sorte que les gens se sentent au boulot même en restant chez eux. C’est cool et difficile à la fois, moi-même je serai un « télé-cadre » travaillant depuis chez moi, mais faisant des tournées régulières.
    
    Je peux donc me poser où je veux, et je vais me mettre en quête d’un logement. Mon rêve de gosse, aimant à la fois l’eau et la montagne, ce serait d’avoir une maison près d’un lac de montagne. J’ai déjà fait le tour des grands lacs, Annecy et Le Bourget, c’est intouchable. Avec 500 000 euros je n’aurais même pas un taudis. Dégoûté, j’ai piqué sur la côte, mais là… effarant ! Du coup et par comparaison, je vais trouver les choses moins chères maintenant ! Je suis bien décidé à écumer les campagnes et même à faire construire, après tout pourquoi pas. J’erre dans la campagne en apercevant les cimes enneigées. Mon « autobus » occupe parfois toute la route, parfois il faut que je manœuvre pour prendre des épingles à cheveux très étroites. Ce n’est ...
    ... pas vraiment la montagne, mais ça y ressemble un peu. Soudain je tombe en arrêt : après un long moment dans l’ombre humide, je débouche sur une petite combe inondée de soleil, un trou de verdure avec un petit lac ou plutôt un grand étang à l’eau presque turquoise.
    
    C’est là que Rimbaud a dû écrire « le dormeur du val », parole. Surplombant l’étang, une colline couronnée de sapins, de mélèzes et de bouleaux, et l’on aperçoit niché dedans un vieux chalet de type savoyard, complètement incongru en plein Vivarais, habitation de pierres surmontée d’un fenil en bois ajouré, le tout couvert de lauzes. Il est presque en ruines, mais a belle allure. Je dois aller jusqu’à la place du hameau pour parvenir à garer mon bahut, puis je repars explorer à pied, tentant les chemins au pifomètre. Je suis dans la bonne direction, au-dessus de l’étang. Le chemin s’enfonce dans le petit bois puis ressort sans que j’aie vu le chalet. Je reviens sur mes pas et finis par trouver un sentier oublié où la nature a déjà repris ses droits.
    
    C’est pareil pour le bâtiment, quelques baliveaux sortent déjà par les ouvertures béantes. Il est beaucoup plus grand qu’il n’y paraît de loin : l’habitation proprement dite est assez petite, trois pièces dont une grande pièce à tout faire avec une immense cheminée, et ce qui furent deux chambres dont une petite et sans fenêtre. Mais il comprend aussi une étable d’un côté et une remise de l’autre, prolongée par un bûcher encore à demi rempli de bois. On monte au ...
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