Le cousin artiste - Histoires de Sexe

Le cousin artiste

... vrai… tu as raison…

Je me lève, me tordant les mains :

— Ce… cette situation m’embarrasse, Thomas…
— Tant que ça ?

Je m’écarte un peu de lui, puis je lui fais face, offrant tout mon corps à son regard :

— Laisse-moi dire ce que j’ai à dire, s’il te plaît…
— D’accord, je t’écoute.

Il se relève pour s’asseoir à ma place. Marchant un peu de gauche à droite et vis-versa, je me lance, je jette mes idées, mon ressenti, tentant de mettre les choses au clair :

— Thomas, ta déclaration me fait vraiment plaisir, je sens bien que tu es sincère, mais… comme tu l’as déjà dit, je suis en couple avec André…

Je marque une courte pause, puis je continue :

— Cependant, mon couple est… comment dire… je ne suis pas mal avec André, mais j’espérais plus, c’est vrai. Je ne vais pas me plaindre, j’ai connu avant lui des hommes nettement moins bien… Oui…

Je respire un grand coup :

— Honnêtement, toi, tu es un homme bien, même si tu as un côté un peu… euh… spécial… mais je devine qu’une femme doit être choyée avec toi. Je crois que c’est ton côté trop… hmm… collant… qui a fait que Nath est partie. Je me trompe ?
— J’étais trop fusionnel pour elle, tu as raison.
— Je m’en doutais un peu. Moi, le fusionnel, ça ne me dérange pas. Si je dois être avec quelqu’un, je préfère qu’on fasse un maximum de choses à deux, tout en ayant quand même un peu de liberté personnelle, tu vois…
— Je vois… ça me semble raisonnable.

Je m’approche un peu de lui, offrant mon corps à la ...

... fois au soleil et à son regard :

— Tu… tu m’aurais fait ta déclaration il y a quelques mois, avant André, je crois que… que j’y aurais sérieusement réfléchi. Mais je ne suis plus célibataire.
— Toi aussi, tu as des convictions, même si elles sont parfois considérées comme dépassées par certaines personnes ?
— On va le dire comme ça…

Décidément, je croyais que cet après-midi aurait été banal, classique, sans surprise. Je constate qu’il en va tout autrement. Un truc qui m’étonne est que je ne me sois même pas rhabillée. Qu’ai-je donc en tête ? Où suis-je trop troublée ?

Sans détacher son regard brûlant de ma personne, Thomas se lève lentement, mais reste sur place, à distance :

— Puis-je te poser quelques questions auxquelles tu répondras franchement ?
— Franchement ? Tu y tiens vraiment ? Et puis, je me méfie de tes questions, tu es souvent trop direct…
— Autant mettre les choses bien à plat, Colinette. Au moins, nous serons fixés.

Tout en soupirant, je me positionne à côté d’un siège de jardin :

— Vas-y, Thomas. De toute façon, depuis que tu es arrivé, la situation est assez… enfin… étrange !
— Merci. Essaye de répondre spontanément par oui ou par non. OK ?
— Je vais essayer…
— Très bien, c’est parti : ton couple avec André est-il vraiment satisfaisant ?

Je proteste :

— Thomas ! Tu commences trop fort !!
— Répondre franchement, du fond de toi-même.
— Pff… ben… pas trop…
— Je prends ça pour un non.

Il s’approche d’un pas vers moi :

— ...