1. Les petites stagiaires: Aglaé III,2


    Datte: 16/09/2023, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... Deux, il y en a eu. Le premier, sa femme m’est tombée dessus au bout de trois jours. Elle voulait m’arracher les yeux. Quant au second, il a eu la bonne idée de venir faire une tentative de suicide aux cachetons chez moi. Pompiers. SAMU. Et, cerise sur le gâteau, hôtel de police. Tout juste si on m’accusait pas d’avoir tenté de l’assassiner. Je le connaissais à peine, moi, ce type ! Qu’est-ce que je pouvais leur dire des problèmes qu’il avait, de s’il se droguait ou pas et de ce qu’il était allé faire au Portugal ! Non, je sais pas si c’est les planètes ou autre chose, mais en ce moment, je suis pas vraiment vernie. C’est comme si tout s’acharnait contre moi. Quoi que je fasse. Quoi que j’entreprenne. Alors je fais le dos rond. Je rentre dans ma coquille. Je me sens bien que toute seule. Même pour le cul. Je m’invente des histoires. Ou bien je repense aux bons moments d’avant. Je les revis. Tous. Surtout ceux avec toi. Tu vas pas me laisser tomber, hein ! J’ai trop besoin de toi en ce moment. Que tu sois là. Que tu me tiennes la main.
    
    – Tu sais bien que non.
    
    – T’as pas le droit. Parce qu’il y a que toi sur qui je peux vraiment compter.
    
    Elle ne m’a pas laissé le temps de répondre. Elle a raccroché. Elle pleurait.
    
    Aglaé a étalé une impressionnante couche de beurre sur sa tartine. L’a plongée dans son bol de café au lait.
    
    - Bon, allez-y ! Je vous écoute.
    
    J’ai jeté un coup d’œil rapide dans la direction de la chambre.
    
    – Ewin ? Oh, il dort. Vu comme je l’ai ...
    ... épuisé. On peut parler, il y a pas de risques. Vous avez joui ?
    
    – Tu te doutes bien que oui.
    
    – C’était quand ?
    
    – En même temps que toi quand t’as eu ta première fois.
    
    – Juste en même temps ?
    
    – Tu avais deux ou trois secondes d’avance. À peine.
    
    – Et c’était bien ?
    
    – Tu parles si c’était bien ! Tu as le plaisir très communicatif. Et là, en plus, il y avait ce que je savais. Et ce que je savais que tu savais.
    
    – Et la deuxième ?
    
    – La deuxième, je t’ai juste écoutée. Pour bien profiter à fond de tes plaintes de petit animal blessé. Pour n’être occupé que de toi.
    
    – C’est moi qu’étais dessus la deuxième fois. Seulement ça, vous pouviez pas le savoir. Avec Aurore on avait un code pour ça. Si elle criait : « Oh, mon amour ! Oh, mon amour ! » c’était qu’elle le chevauchait. Pareil on pourrait faire tous les deux. Avoir des codes. Par exemple, « Oui, Ewin, oui ! », ça voudra dire qu’il est en train de me venir dedans. « Oh, que c’est bon ! Que c’est bon ! » ce sera qu’il me fait minette. Quand je lui ferai une pipe, je taperai un grand coup par terre avec le pied. Lui, il croira que c’est d’excitation. Mais pour vous, ce sera une info. On pourra affiner au fil du temps. Que vous sachiez toujours bien ce qui se passe. Le plus exactement possible. Sans voir. Juste en entendant. Comment c’est trop tout ça en fait. Bien mieux encore qu’avec Aurore. Mais je sais pourquoi aussi. C’est que cette fois je suis du côté où j’arrêtais pas de rêver que je serais un jour. 
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