1. Les petites stagiaires: Aglaé III,2


    Datte: 16/09/2023, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... referiez, le nez dans votre oreiller tout imprégné de mon parfum. De mon odeur. De mon plaisir. Ce soir. Demain. Et tous les jours suivants. Que j’y penserais, moi aussi, de l’autre côté. Qu’on y penserait tous les deux. Comment on serait complices là-dessus du coup ! Sans que personne le sache. Que nous. Rien que d’y penser, ça me donne envie. Pas vous ?
    
    Je devais bien reconnaître que…– Oui, hein ! Oh, mais il y a plein de trucs qu’on peut faire, si on veut. Tiens, par exemple, ma copine Aurore quand il était venu son Stéphane, qu’il avait passé la nuit, eh ben le lendemain matin, en déjeunant, on se racontait toutes les deux. Bien en détail. Elle, comment ça s’était passé. Ce qu’ils avaient fait au juste. Et moi, à quel moment j’avais joui. Si ça avait été plusieurs fois. Tout ça. On adorait. Des heures on pouvait en parler. Et ce qu’on s’était dit, c’est que dès qu’on aurait l’occasion on intervertirait les rôles. Moi, avec un mec. Et elle, de l’autre côté. Sur le clic clac. Sauf que ça s’est jamais fait. Parce qu’on s’est embrouillées. Et, du coup, ben moi, je suis restée sur ma faim.
    
    – Il faut remédier à ça. C’est indispensable. Le plus vite possible.
    
    – On va se raconter alors ? Tous les deux ? Oui ? Chouette ! Mais vous allez savoir au moins ?
    
    – Tu en doutes ?
    
    – Oui. Non. J’en sais rien en fait. Parce qu’entre filles, on se dit les choses carrément. On les appelle par leur nom. On n’a pas peur des mots. Mais un type, souvent il tourne autour du pot. Il ...
    ... enrobe. Il se choque facilement. Vous êtes beaucoup plus pudiques que nous finalement !
    
    – je vais pas tarder à te prouver le contraire.
    
    – Oh, mais allez-y ! Allez-y ! Vous gênez surtout pas !
    
    Amandine était bien à Bayonne.
    
    - Et débordée. Complètement débordée.
    
    Entre le boulot.
    
    – Faut que je m’acclimate. L’automobile, c’est un secteur que je connais pas du tout.
    
    Les problèmes de logement.
    
    – J’ai bien trouvé quelque chose. En catastrophe. Mais c’est vraiment pas ça qu’est ça. Alors je passe mes soirées à prospecter.
    
    Et puis tout le reste qui lui prenait la tête.
    
    – Quel reste ?
    
    – Oh, ben d’abord mon ancienne cheffe. Ça s’est très mal passé quand je suis partie. Crises de larmes. Supplications. À tout j’ai eu droit. Elle appelle vingt fois par jour. Je lui réponds pas. Alors elle m’inonde de SMS. De déclarations d’amour enflammées. Ma hantise, c’est de la voir débouler avec armes et bagages.
    
    – Elle le ferait, tu crois ?
    
    – Elle m’en menace régulièrement. Et je l’en sais tout à fait capable. Si bien que je vis avec cette épée de Damoclès suspendue en permanence au-dessus de la tête. Ça me pourrit l’existence. Ça me la pourrit d’autant plus que, du coup, je n’ose plus entreprendre quoi que ce soit avec une nana. J’en crève d’envie pourtant. Mais l’idée que ça puisse partir en vrille et qu’une seconde galère vienne se surajouter à la première me paralyse complètement.
    
    – Et tu t’es rabattue sur les mecs.
    
    – Oui, oh, ben alors là parlons-en ! ...