D'une terre à une autre - Histoires de Sexe

D'une terre à une autre

... froid, à son os. Et bien sûr, ses seins lourds avaient dansé, sous ses mouvements armés du couteau. Une danse qui semblait avoir beaucoup troublé la jolie mulâtresse.

— Les tiens ne sont plus si petits, maintenant que tu manges à ta faim.
— Les tiens sont beaucoup plus gros et plus jolis.
— J’adore tes seins, ma chérie.
— Tu m’énerves trop là…
— Oh… C’est parfait alors ! Tu es excitée pour ton presque anniversaire. Ça me plaît beaucoup. Et puis tu ne devrais pas tarder à avoir vingt ans… Ça se fête toujours ses vingt ans. C’est un peu… une sorte de tradition.
— Et toi ? T’as quel âge déjà ?
— Quarante-trois… À peu de choses près…

Une ombre fonça les lueurs claires du regard de l’Irlandaise.

— Si j’avais été assez intelligente pour mieux planquer ces fichus manuscrits…

La petite main de Vanna soupesa un sein nu et lourd, et la rouquine frissonna. Les pointes de sa poitrine s’étaient aussitôt tendues. Les deux femmes, très occupées à faire des réserves de viandes et de poissons pour les sécher, se retrouvaient trop fatiguées les soirs, pour faire autre chose que manger et se coucher. Elles ne s’étaient pas touchées depuis une bonne semaine. Les doigts de la métisse pincèrent doucement le téton dur de l’Irlandaise, puis Vanna approcha son corps de celui de sa compagne. Les deux femmes avaient pris l’habitude de délaisser la petite table accompagnée de deux vieilles chaises, et mangeaient très souvent sur le sol, assises sur des coussins fabriqués par ...

... Vanna.

— Je suis… très énervée là…

L’ancienne esclave étirait un peu durement une pointe dressée, sachant pertinemment que sa chère et tendre compagne adorait ces légères et délicates douleurs.

— Tu n’as plus faim, Vanna chérie ?
— Non.
— Alors nous allons à la cascade. Et il est temps de couper nos tignasses.
— Tu es belle comme ça.
— Toi aussi, Vanna. Mais je te préfère avec tes rouleaux bruns plus courts. Et moi, je trouve mes cheveux courts plus… pratiques… ensuite, nous nous débarbouillerons. Et cela fait, tu auras droit à ta première surprise.
— J’ai envie de ma chérie, là !
— Tant mieux ! Moi aussi, j’ai envie de ma chérie. Mais ce sera après la surprise.

Une fois lavées, les deux femmes, couvertes de couvertures récupérées au fortin abandonné, s’étaient mutuellement coupé les cheveux. De courts rouleaux bruns laissés à l’épaule pour l’une, et une coupe très courte, pour la rousse. Puis Vanna n’avait plus rien compris. S’il s’agissait d’une surprise, elle restait dans l’expectative. Nues sous leurs petites couvertures de laine, l’une s’interrogeait sur les préparatifs de l’autre, et l’autre préparait cette fameuse surprise. La rouquine avait sorti d’une petite boîte une minuscule lame qui semblait effilée comme un rasoir, et deux gros pots de terre cuite. Puis, la rousse s’expliquait auprès de la brune. Ensuite, l’Irlandaise s’occupait de la surprise de sa dulcinée.

— Alors, après je te ferai pareil moi…
— Si tu fais très attention alors.
— Je suis pas ...