1. D'une terre à une autre


    Datte: 06/09/2023, Catégories: f, ff, fhh, fbi, fplusag, couleurs, frousses, cadeau, fépilée, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Masturbation intermast, Oral fsodo, hgode, jeu, init, aventure, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... se passer de pain. Et ce, depuis sa toute première bouchée.
    
    Un début de saison chaude, agréable, avait poussé l’Irlandaise à une longue promenade en dehors de la ville. La rouquine n’était plus assez sûre d’elle pour prendre des risques à cheval, et montait une jument baie, réputée douce et calme. Giancarlo Esposito, jeune et charmant palefrenier du domaine, était de bon conseil. Vanna, elle, avait peur des chevaux, et le beau et sympathique Giancarlo s’était empressé d’aller quérir une mule. La rouquine avait souri aux nouvelles frayeurs de sa compagne. Il en irait des chevaux, comme des gallinacées. Vanna se débarrassait très vite de ses peurs. La jeune métisse avait la trempe d’une aventurière, et ce même si elle ne le savait pas. Survivre seule sur un îlot, âgée d’une douzaine d’années à peine, n’était pas un mince exploit.
    
    Cigales et grillons, piaillements d’oiseaux, et une légère brise tiède caressant ses cheveux courts, miss Temple soupira en songeant qu’elle pouvait maintenant apprécier un simple bonheur. Vanna était sa fille, et bientôt, il n’existerait plus trace de son passé. Elle avait retrouvé ses amis. Elle savait qu’elle obtiendrait son île. Tout était parfait. Pour le reste, il serait temps de voir plus tard. Un possible retour en Irlande ?
    
    L’Irlandaise observait sa compagne, allant devant elle. La mule de Vanna semblait n’en faire qu’à sa tête. Aylin avait chaud. Il lui arrivait souvent de regretter de ne pouvoir vivre nue, ou un peu moins ...
    ... habillée. La rouquine avait repris ses habitudes vestimentaires, aussitôt adoptées par Vanna. La brune détestait les robes, et la rousse détestait se sentir engoncée dans des fanfreluches. Hautes bottes, pantalons de toile, chemise large et pourpoint. L’ensemble, de couleur marron pour miss Temple, et gris souris pour sa fille. Les chemises des deux femmes étaient blanches et larges, fermant au col par des lacets de coron. Des tenues, dans lesquelles toutes deux se sentaient à l’aise, hormis le fait qu’elles souffraient un peu de ce temps doux et sec.
    
    — Tu sais… Des fois, je pense que je suis aussi miss Temple. C’est drôle pour moi.
    — Tu sais que si les femmes se mariaient, tu serais mon épouse et t’appellerais miss Temple aussi ?
    — C’est mieux que mon autre nom… celui de mes vrais parents.
    — Tu te trompes, ma belle. Durougiers n’était pas le nom de tes parents. C’était celui de l’esclavagiste. De leur maître… Tes parents avaient un nom à eux, avant d’être des esclaves. Je suis sûre que c’était un très joli nom…
    — T’as vu Aylin ! Là-bas !
    
    Plus loin devant elles, un petit groupe d’hommes semblait avoir quelques difficultés avec une grande charrette. Une sorte d’énorme et vieux tombereau, équipé d’épaisses ridelles, et chargé d’énormes tonneaux. L’Irlandaise songea à du vin. Oui, c’était certainement du vin, même si elle savait que les vignobles étaient rares sur l’île. Déjà, une idée de création de chais se dessinait dans l’esprit imaginatif, de la femme d’affaires qu’elle ...