D'une terre à une autre - Histoires de Sexe

D'une terre à une autre

... agacée, prévint Vanna qu’elle vérifierait elle-même ses progrès chaque fin de semaine. Lectures en français et en anglais, et écritures en français, pour l’instant. L’anglais suivrait quand Vanna aurait progressé dans l’étude de la première langue. De plus, trois fois par semaine, un professeur de mathématiques enseignait diverses matières à sa jeune élève, pour cette fois très intéressée. Il en allait ainsi tous les matins, et les deux premières heures de l’après-midi. Après quoi, Vanna était libre.

Romuald Larivière était un oisif dans l’âme. Il aimait les femmes, et avait fini par renoncer à l’amour de sa chère Irlandaise. D’autant qu’il était évident, qu’Aylin était folle amoureuse de Vanna. Et cette dernière aimait sa chère rouquine, d’un amour tout aussi puissant. Romuald aimait voler les personnages plus riches que lui, et se battre. Un professeur, tout trouvé pour les entraînements de la jeune métisse. Les deux combattants se valaient à l’épée. Romuald était beaucoup plus doué que son élève avec les armes à feu. Vanna écrasait lamentablement son entraîneur aux combats rapprochés, et dans leurs jeux d’infiltration. Vanna pourrait être une véritable combattante, aussi discrète que souple et rapide. Tuer lui serait facile, si malheureusement, elle se trouvait obligée de le faire.

Gustave Lampaul, lui, s’occupait à parler de lois et d’affaires, traitant Vanna comme une étudiante sérieuse et réfléchie, et non comme une jeune femme dissipée et difficile. Ce qui lui ...

... valut toute l’attention de sa nouvelle amie. Très vite, Vanna commença à lui poser des questions sur la fortune qu’elle avait en commun avec sa toute nouvelle mère. Si elle n’arrivait pas à réellement l’imaginer, elle avait enfin compris qu’elle pouvait s’offrir certaines petites choses. Trois semaines plus tard, un petit groupe d’ouvriers venait installer dans l’hacienda une gigantesque baignoire, construite sur les mesures de Vanna.

— Mais… Pourquoi une baignoire ?
— Tu m’as tellement dit que tu n’avais jamais eu autant de plaisir… la baignoire ! Chez ton Adila ! Tu sais bien… alors j’ai acheté la baignoire, là…
— C’est… Merci, ma belle.

La rouquine avait réussi à ne pas rire. Si elle avait effectivement parlé de ce fameux bain, pris dans la caverne des quarante voleurs, elle n’avait jamais vraiment détaillé à Vanna dans quelles sortes de plaisirs elle s’était baignée avec délice.

— L’un des ouvriers m’a dit que tu avais dessiné toi-même cette… baignoire. Je suis très fière de toi.
— Moi aussi je suis fière. J’ai acheté quelque chose. Je vais acheter plein d’autres choses maintenant.
— Ne dépense pas notre fortune trop vite.
— Non… je vais acheter des nouvelles dagues. Les nôtres sont vieilles… et des poules. On n’a pas d’œufs, ici… Et du pain !
— Et pourquoi ne pas faire construire un four à pain chez nous ?
— Tu sais faire le pain, ma chérie irlandaise ?
— Non. Un boulanger pourra venir t’apprendre.
— Tu as des bonnes idées.

Vanna Temple ne pouvait plus ...