Etreinte salée
Datte: 30/06/2019,
Catégories:
fh,
extracon,
copains,
grosseins,
groscul,
plage,
préservati,
Auteur: Jules06, Source: Revebebe
... vus.
— On était trop loin, y’a pas de danger.
— … Et puis, ça me gêne vis-à-vis d’Éric.
— Oh, ne t’inquiète pas, il s’en fout.
— Ah bon ?
— Oui, je suis libre de faire ce que je veux.
— Tu le trompes souvent ?
— Tu crois qu’il se gêne, lui ? Je sais très bien qu’il saute une de ses collègues.
— Et toi, tu as un amant ?
— Non, pas vraiment, mais il m’est déjà arrivé de passer à l’acte.
— Et il l’a su ?
— Oui, la première fois, j’avais mauvaise conscience et je le lui ai dit. Il m’a répondu que je faisais ce que je voulais, qu’il ne voulait pas le savoir, mais qu’il fallait que je me protège. Ça m’a fait mal sur le coup, mais j’ai fait avec. Avec le temps, j’ai compris que c’est sa façon de concevoir la vie de couple, alors je ne lui dis plus rien.
— Et vous baisez encore ?
— Oui, mais ce n’est plus comme avant.
— L’usure du temps ! conclus-je, jamais à court de cliché.
Nous approchions maintenant du rivage et la proximité d’autres nageurs nous incita tacitement à clore cette discussion. Sur la plage, nos enfants nous réclamèrent des jeux de ballon et autres animations ludiques et je fus rassuré de constater que notre petite escapade était passée totalement inaperçue.
Durant le pique-nique qui suivit, j’observais Anne une fois ou deux à la dérobée et je fus troublé par la vision du paréo qu’elle s’était noué autour de la poitrine et qui, quand elle se penchait en avant lui faisait un décolleté pigeonnant du plus bel effet. Quand je croisais ses yeux, ...
... j’avais soudain peur qu’on soit démasqués tant l’intensité de nos regards était forte.
À la fin du repas quand je vis Anne s’enduire les seins de crème à bronzer à pleine main en me regardant avec un air de défi, je faillis défaillir et dès que la pression artérielle se calma dans mon hémisphère sud, je proposai à nos amis d’aller chercher des cafés au bar de la plage. J’avais une idée derrière la tête et je fis un crochet par le parking où je devais récupérer mes lunettes de soleil. Lunettes en place, j’entrepris alors d’arpenter le parking à la recherche d’un « jeune ». Au bout de quelques minutes, je trouvai enfin ma proie : je vis se garer un jeune arborant le « A » rouge des débutants sur la lunette arrière de sa 206 « Tuning GTI touch’» d’un joli fuschia pailleté avec laquelle il devait faire fureur sur le parking du Macumba le samedi soir quand les 1500 watts de sa sono donnent à entendre qu’en plus d’être esthète, môssieur est un vrai mélomane. Une fois qu’il eut coupé le contact, je l’abordai ainsi :
— Salut, elle est cool ta caisse !
— Hein ?
— JE DISAIS : SALUT ELLE EST COOL TA CAISSE.
— Ah ouais j’sais, t’aimes le tuning ? J’ai aussi customisé le moteur, tu veux le voir ?
— Non ça va, trop d’émotion d’un coup, je sais pas si je vais supporter…
Heureusement, l’ironie avait du mal à se frayer un passage jusqu’à la bonne case de son cerveau. J’enchaînai :
— Tu pourrais pas me dépanner, je voudrais une capote, tu dois bien avoir ça ?
— P’tain dégage parce ...