Le fantôme de mon cœur - Histoires de Sexe

Le fantôme de mon cœur

... délicieusement chaudes qui se posent sur mes hanches et, sans avoir eu le temps de réaliser, une énorme queue qui s’enfonce dans mon antre dégoulinant de mouille. J’en manque de défaillir de bonheur.

Ah, je lui ai dit de faire vite, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y va de bon cœur… Il me pilonne comme un dément ; chaque aller et retour se solde par le claquement de son ventre sur mes reins. La cabine vibre, tremble, mais tout cela n’a pas d’importance…

Cela ne doit pas faire trente secondes que tout cela a commencé lorsque je sens son sexe enfler en moi, et de nouveau je n’ai pas le temps de comprendre. Je pars dans un violent orgasme tandis que je sens la liqueur de Mac Hillian gicler tout au fond de moi.

À bout de souffle, hagarde, la jupe tout juste retombée mais toujours un peu en désordre, je franchis le seuil de l’ascenseur. Des gens sont là ; ils me dévisagent sans comprendre. Si au moins je n’étais pas seule…

La porte de ma chambre… Je m’écroule sur le lit.

— Purée, Mac Hillian, vous me la copierez… J’ignore comment vous étiez de votre vivant, mais Either avait bien de la chance.
— Peut-être… Mais tout ce que je peux vous dire, c’est que je ne lui suffisais pas.

Je hausse les épaules. Des amants, j’en ai eu quelques-uns ; mais des comme lui, jamais. Ou alors, c’est lié à l’étrangeté de la situation…

— Bon, j’ai quatre nouvelles à vous annoncer, trois bonnes et une mauvaise. Je commence par laquelle ?
— Commencez par une bonne…
— ...

... Alors, une double. D’abord, je vous ai obéi : j’ai acheté une autre voiture. Vous voilà rassuré ?
— Oui, bien sûr… Mais vous ne veniez pas de parler de double ?
— J’y viens. En fait, rien ne vous oblige à rester dans ce château. Dès demain, si vous le voulez, je vous emmène faire un tour. Cela fait combien de temps que vous n’êtes pas sorti sur ce qui fut vos terres ?

Fou de joie, il me prend dans ses bras et m’embrasse de nouveau à pleine bouche.

— Vous feriez ça ?
— Et comment ! Moi aussi, j’ai envie de prendre l’air…

En fait, je fais allusion au fait que c’est un cabriolet. Je lui en ferai la surprise demain…

— Maintenant, donnez-moi la mauvaise, qu’on en finisse.

Le ton de sa voix et soudain devenue maussade. J’essaie de peser mes mots.

— Vous savez qui a écrit ce livre ?
— Pas la moindre idée. Pourquoi ?
— Parce que ce type était au courant de vos moindres faits et gestes… Et surtout qu’en fait, Either n’avait aucune raison d’aller en Enfer…
— Hein ?
— Eh non. Elle ne vous était pas fidèle, mais elle ne le faisait que pour pouvoir vous reconquérir chaque soir. Et, avouez-le, cela ne vous déplaisait pas…

Il reste silencieux pendant de longues secondes. Je continue.

— Même si c’était d’une façon assez particulière, elle a fait votre bonheur…

Et,a priori, de pas mal d’autres types ; mais je ne me sens pas obligée de le lui dire.

— Elle ne méritait donc pas d’aller en Enfer. Par contre, Belzébuth, lui, quand il vous a entendu, a flairé le ...