Le fantôme de mon cœur
Datte: 30/06/2019,
Catégories:
f,
fh,
Oral
pénétratio,
fsodo,
jeu,
attache,
fouetfesse,
délire,
merveilleu,
fantastiq,
amourpass,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
Je jette un coup d’œil sur ma montre. Cela fait déjà plus d’un quart d’heure que je poireaute dans ce couloir sordide, assise sur ce banc digne d’une salle d’audience.
Mais qu’est-ce qu’elle peut bien me vouloir, la mémère ? Ça doit faire au moins un mois et demi que je n’ai pas été appelée chez elle… Il faut dire que ces derniers temps, j’ai été particulièrement sérieuse, laissant à mes chères consœurs le soin de taquiner les enseignantes.
Ah, enfin, la porte s’ouvre. Madame la directrice est là, impeccablement sanglée dans son éternel tailleur noir, des lunettes sur le nez. Aussi ridicule que cela puisse paraître, entre le parquet qui craque, l’atmosphère sinistre et les plafonds hors d’âge qui se baladent à cinq ou six mètres, j’ai toujours l’impression en entrant dans ce bureau que je suis dans un film et qu’un colonel SS – sadique, naturellement – m’y a déjà réservé quelques réjouissances destinées à me faire parler.
Par bonheur, nous n’en sommes pas là, même si notre chère dirlo chef arbore, comme à son habitude, un sourire qui ferait passer Hannibal Lecter pour un perdreau de l’année. Elle entre directement dans le cœur du sujet.
— Jennifer, sauf en anglais où, malgré vos évidents efforts, vous semblez avoir toujours autant de lacunes, il semble que vos résultats ne cessent de progresser. Avouez que lorsque nous vous avons vu arriver, nous ne pensions pas un jour en arriver là…
Faut reconnaître que quand on vient comme moi d’un milieu défavorisé, il ...
... n’est pas toujours facile de se faire accepter dans ce genre d’établissement réservé aux filles, même si l’on vous a chaudement recommandée.
— Nous avons donc décidé de vous encourager ; vous allez donc partir la semaine prochaine en Écosse. Cela vous améliorera dans la langue de Shakespeare, et il me semble que ce ne sera pas du luxe…
— Vous avez tout à fait raison, Madame. Et que vais-je y faire, là-bas ?
— C’est un château-hôtel plutôt huppé qui a besoin d’une femme de chambre. Comme je connais votre situation financière, j’ai tout de suite pensé à vous.
En vérité, entre cette vieille bique et moi, ce n’est pas et cela n’a jamais été le grand amour… Mais force est de constater pour autant que si le château correspond bien à la brochure qu’elle m’a remise, elle a méchamment assuré, notre dame en noir.
— Vous y êtes attendue à partir du 15. Vous serez logée, nourrie, blanchie, et vous recevrez même un salaire qui vous dédommagera. Bon, vous pouvez retourner en cours, Jennifer.
— Merci, Madame.
Je suis sur le point de franchir la porte de son bureau lorsqu’elle me rappelle.
— Ah, j’oubliais : il paraît que ce château est hanté. Mais si, contrairement à vos habitudes, vous n’abusez pas du whisky, il y a peu de chances que ces fantômes n’apparaissent pour vous…
Oh, le coup bas… D’accord, c’est vrai que l’an dernier, les copines et moi n’aurions sans doute pas dû faire entrer à la fois des garçons et quelques bouteilles d’alcool à l’internat. Lorsque les pionnes ...