Le fantôme de mon cœur
Datte: 30/06/2019,
Catégories:
f,
fh,
Oral
pénétratio,
fsodo,
jeu,
attache,
fouetfesse,
délire,
merveilleu,
fantastiq,
amourpass,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... un véritable sentiment de culpabilité. Je décide de lui donner sa chance et de l’écouter.
— Dans les années 1970, il y a eu une autre fille, une ravissante rouquine comme vous. Elle n’était pas l’élue, elle n’a donc jamais su que j’étais là, mais elle était si belle que je l’ai suivie pendant des mois.
— Ah ? Et alors ?
— Elle avait une voiture anglaise, une Marina si je me souviens bien.
Ah, la Marina… Mon père m’en a souvent parlé. L’archétype de la voiture britannique des années 70 : mal conçue, mal fabriquée, mal finie, mal équipée, malcommode à l’usage, des performances ridicules même pour son époque ; elle était en outre d’une fiabilité désastreuse. Mais tout cela n’aurait pas été si grave si elle n’avait pas eu, en plus de tout le reste, une tenue de route ainsi qu’un freinage absolument catastrophiques.
— Et un matin, cette fille est partie faire des courses au village voisin ; mais sa route s’est arrêtée sur un arbre un peu plus loin, près du loch. Les experts ont été formels : il ne se serait rien passé si elle avait roulé dans n’importe quelle autre bagnole. Et ça, voyez-vous, je ne veux pas que cela vous arrive.
Je souris rageusement.
— Et en plus, vous me prenez pour une conne, Mac Hillian. Ces pièces sont des souverains…
— Ah ? Et alors ?
— Et alors, vous étiez déjà mort depuis deux siècles lorsque ces pièces ont été fondues, ce ne sont donc pas les vôtres !
Cette fois, il me rattrape par le bras et me colle brutalement contre le ...
... mur.
— Jennifer ! Bordel ! Vous êtes conne, ou quoi ! Je viens de vous dire que c’est le trésor du château, pas le mien ! Non, ces pièces ne sont pas vraiment à moi ; ce sont celles du type qui a racheté ce château en 1832 ! Et c’est parce que tout ce pognon dort ici depuis plus d’un siècle et demi que je vous l’offre !
Puis, après un silence :
— Je ne veux pas vous perdre, Jennifer, mais je ne peux pas vous offrir directement une autre voiture… Maintenant, croyez-moi, ce que je vois chez vous, ce n’est ni une pute ni simplement mon élue…
Le brusque changement de ton et de propos me cloue sur place. Et s’il était sincère ?
— Vous… Vous… Vous pouvez préciser ?
— Préciser quoi ? Que vous êtes vivante, et que je suis mort ? Que nous passons notre temps à nous faire du bien mais que tout cela ne mène à rien ? Vous me faites chier, Jennifer !
Purée, j’ai les yeux ouverts, je sens bien qu’il vient de me prendre dans ses bras. Et lorsque je les ferme, j’ai confirmation de ce que je craignais : de grosses larmes coulent le long de ses joues, jusqu’à mon décolleté.
— Ne pleurez pas, s’il vous plaît. Mac Hillian, arrêtez, s’il vous plaît.
J’ai beau le serrer à mon tour dans mes bras, il ne se calme pas. Je décide de prendre le taureau par les cornes.
— Merde, Mac Hillian ! Cessez de chialer comme un gosse ! Foutez-moi une raclée si ça vous chante, mais arrêtez de pleurer ! Je suis là, merde !
Je ne sais si c’est le ton de ma voix ou la perspective de m’en foutre ...