La vie de château
Datte: 27/06/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
extracon,
campagne,
fête,
soubrette,
cérébral,
Oral
confession,
Auteur: Elodie S, Source: Revebebe
... préparer, mes légumes !
Au moins, je me sens à l’aise avec ces gens-là ; ils pourraient être bretons !
Nous dressons la table de la salle à manger avec Louise, puis retrouvons dans la cuisine notre jardinier qui discute avec Gaston, le chauffeur, et un autre homme d’une trentaine d’années, au visage en lame de couteau et aux joues rongées par la barbe. Il m’est présenté : du nom de Milan, il est maître de manège. Louise m’informe qu’il ne manque que Marius, le garde-chasse, et Rose, sa femme, qui occupent un logement à part, derrière les écuries.
Nous dégustons l’excellente potée mijotée par la cuisinière, et je dois répondre à une multitude de questions sur ma famille, mes études, mon petit ami, etc.
Autant le jardinier et la cuisinière me sont sympathiques, autant je trouve Gaston taciturne et mystérieux. Quant à Milan, il me déshabille avec insistance d’un regard malsain. En fin de repas, il se fait vertement rabrouer par Louise quand il suggère quesi mon copain me manque, sa chambre est grande ouverte. À peine notre dîner achevé, la cuisinière me bouscule : l’heure de mon service est arrivée.
Lorsque je parviens au grand salon pour annoncer le traditionnelMadame est servie, j’y découvre, outre ma patronne et les jumeaux, un colosse aux cheveux grisonnants et une jeune femme très maquillée aux cheveux roux.
— Auguste et Charlotte, je vous présente Élodie, notre nouvelle femme de chambre.
Je me sens l’objet d’examens détaillés de la part de mon patron, ...
... de sa fille et aussi des jumeaux.
— Bienvenue au Haras de Beauchamp, me dit mon nouveau patron.
C’est un homme corpulent, un peu enveloppé, à l’aspect débonnaire et au large sourire. Sa fille, fardée comme un arbre de Noël, a un regard fourbe qui me déplaît d’entrée. Ma patronne ne me laisse guère le temps de poursuivre mes élucubrations et me lance :
— Dépêche-toi, nous passons à table ; va nous chercher les entrées !
Avec application, j’assume mon service, conseillée à distance par Louise. Je prends vite en grippe l’odieuse sonnette suraigüe qu’utilise Madame pour réclamer ma présence. Entrées, plat, dessert, café au salon : je m’acquitte de ma tâche avec application, redoutant de commettre une maladresse. Après avoir rempli la machine à laver la vaisselle, je grimpe, fourbue par cette longue journée, jusqu’au 3ème étage avec Louise. Je réalise en arrivant que Gaston, le chauffeur, a sa chambre juste en face de la mienne. Je renonce donc à une douche réparatrice, m’enferme à double tour dans ma chambre et m’endors, harassée par cette longue journée.
oooooooooooooooo
Voilà maintenant quinze jours que j’officie au Haras. N’ayant pas eu de commentaires de la part de Madame, je suppose que je suis définitivement embauchée. Mes journées sont longues et fatigantes. Louise me réveille à six heures ; je prépare le petit déjeuner pour Monsieur, puis pour les enfants quand ils sont là, puis monte celui de Madame dans sa chambre, et attaque enfin le ménage. J’ai une ...