La Vie de Solange, ou les mémoires de la Comtesse de *** (1)
Datte: 24/06/2019,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Mir, Source: Xstory
... qui couinait sous ses efforts.
Mon cousin finit par s’asseoir et se rajuster. Il m’aida délicatement à essuyer le foutre qui avait coulé sur mon visage, me baisant de temps à autre les lèvres et le cou, puis il passa doucement son mouchoir entre mes jambes, humides de mon plaisir.
Nous finîmes par nous relever en silence et nous éloigner ; mon frère besognait toujours laborieusement, peinant à jouir : finalement, ses ébats s’avéraient sans intérêt, maintenant que mon cousin se chargeait de mon éducation.
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Les jours suivants, j’évitai soigneusement mon cousin. Encore pleine du plaisir coupable qu’il m’avait procuré, j’avais le sentiment que tout le monde pourrait le comprendre si mes yeux venaient à croiser les siens.
Je m’appliquai donc à obéir strictement à ma mère et ma gouvernante, à leur grand étonnement : habituellement, je contestais tout ce que l’on m’imposait. Là, j’acceptais tout, les fastidieuses séances de broderie, les flâneries ennuyeuses dans le jardin occupées à réciter avec ma gouvernante les Devoirs de l’Epouse, les laborieuses leçons de musique – mon absence de talent les rendaient toujours nécessaires, à 18 ans passés.
Je finis par me reprendre : un tel changement risquait au contraire de rendre mon entourage méfiant. Je repris donc progressivement mes habites rebelles, au soulagement de ma mère, qui finit par me confier qu’elle m’avait cru tombée en mélancolie, et au désespoir résigné de ...
... ma gouvernante, qui manifestement attendait avec impatience mon mariage.
Mon cousin semblait avoir compris mon attitude. Voyant que je l’évitais, il n’avait pas insisté et avait passé du temps à chasser, parcourir la campagne, visiter les ouvrages en cours de réalisation que mon père s’enorgueillissait de mettre en œuvre pour assainir les marais, discuter avec le maître d’œuvre du barrage en construction…
Au bout d’une semaine toutefois, il recommença à passer du temps en journée avec nous, ravissant ma mère par ses plaisanteries délicates et affirmant qu’il souhaitait jouir de notre compagnie, lui qui passait trop de temps dans les superficialités de la Cour. Il nous narrait les dernières anecdotes parisiennes et les nouveautés de l’esprit. Monsieur de Voltaire avait commis une nouvelle tragédie, encore plus larmoyante que la précédente dont il tirait un orgueil démesuré, mais on lui attribuait aussi, à mots couverts, une petite œuvre bien rebelle et quelque peu polissonne sur un jeune homme naïf parcourant le monde à la recherche de sa bien-aimée, conte fantasque qui n’était pas dénué d’intérêt pour qui souhaitait s’instruire..
Ayant lu en secret le conte censuré (Candide) que mon cousin m’avait fait parvenir en secret voilà quelques mois, je souris et me mêlais de la discussion en affirmant au grand dam de ma mère que quelques polissonneries méritaient sans doute l’indulgence si l’ouvrage était instructif, et que cette cause produisant cet effet tout était pour le ...