L'imprévu
Datte: 15/06/2019,
Catégories:
ff,
nympho,
Partouze / Groupe
Humour
sf,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... boulevard. N’importe quoi !
— Et alors ? T’es content ? Qu’est-ce que tu vas faire avec du pognon, main…
Une nouvelle forte explosion m’interrompit et secoua encore une fois l’immeuble. À nouveau, je poussai Raoul devant moi. Il se laissa faire et nous descendîmes tous les quatre aussi vite que nous le pûmes. Une fois dans le hall de l’immeuble, à la faveur de la pâle lumière qui provenait encore de l’extérieur, je constatai qu’il avait encore dans la main une liasse qui devait représenter plusieurs fois mon salaire mensuel. Je la lui arrachai des mains et la lançai en l’air ; elle s’éparpilla autour de nous sous ses yeux stupéfaits. Je lui reposai une nouvelle fois ma question :
— Et tu comptes faire quoi avec ton fric ?
— Bah à ton avis ?
— Mais réfléchis, Raoul ! Qu’est-ce que tu vas acheter ? Y aura bientôt plus rien à acheter…
— J’en sais rien, mais vaut mieux être prévoyant…
Il s’était baissé et ramassait consciencieusement chaque billet. Éloïse et Juliette commençaient à se rapprocher avec intensité. Je les ignorai tous les trois et sortis en bougonnant.
Dehors, c’était de plus en plus inquiétant : dans toutes les directions, d’énormes boules de foudre striaient le ciel, dans lequel se dessinait par ailleurs toujours un vaste réseau d’éclairs. Des grondements quasi-permanents se faisaient entendre, exhaussés par moments du bruit plus puissant d’une détonation plus proche.
Il n’y avait presque plus personne dans la rue ; un ou deux types, seulement, ...
... comme moi, le nez levé, et un ou deux autres qui se réfugiaient avec précipitation dans un quelconque immeuble. Mais partout les aliens, clones d’Éloïse, Juliette ou moi-même, continuaient de baisouiller à grands renforts de gémissements, sans paraître attacher la moindre importance à l’armaggedon latent.
À quelques mètres de moi, un extra-terrestre dut atteindre l’orgasme et explosa en cette désormais trop familière myriade de particules tourbillonnantes. Mais il y eut quelque chose de bizarre. Les minuscules fragments tournoyèrent bientôt en cercles qui me parurent de plus en plus grands. Et toute cette spirale dansante sembla s’élever doucement dans les airs. On eût dit que les grains de lumière qui composaient cet alien ne parvenaient pas à se réagréger. Et ils tournèrent de plus en plus vite, et encore de plus en plus haut. Comme un tourbillon à l’envers, ou l’œil d’une tornade. Les particules furent bientôt trop loin, trop haut, pour que je puisse encore les voir.
Les autres extra-terrestres n’avaient rien remarqué, ou alors s’en foutaient au large. Ils continuaient de baiser, juste un peu moins nombreux dans leur partouze. J’essayai une dernière fois de déceler la trace de celui qui venait de se volatiliser (au sens le plus strict du terme), mais n’aperçus rien d’autre que les éclairs mouvants et incessants.
Était-ce un accident ? Ou bien… se pouvait-il qu’ils aient négligé quelque chose ? Je décidai d’attendre au milieu du chaos grandissant qu’un autre alien ...