1. L'imprévu


    Datte: 15/06/2019, Catégories: ff, nympho, Partouze / Groupe Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... le bruit se fut éteint, je retournai à mon poste d’observation. Le ciel de plus en plus sombre rendait difficile ma surveillance, mais je devinai que les gens avaient arrêté de courir et paraissaient regarder en l’air avec angoisse. Les éclairs qui parcouraient toute la voûte semblaient former un immense réseau qui se transformait sans cesse.
    
    Et tandis que, les yeux perdus dans cette toile d’araignée surréaliste, je me perdais dans une nouvelle conjecture d’avenir impossible, un amas lumineux plus intense encore se forma au loin en plein ciel et parut grossir rapidement et s’approcher de moi, pour devenir finalement une sorte de gigantesque boule de foudre qui vint se briser sans doute dans un quelconque coin de la ville, produisant une explosion plus inimaginable encore que la précédente. Je me jetai en arrière les mains sur les oreilles. L’immeuble entier trembla. Les hurlements dans la rue se mêlèrent au son mourant de la déflagration.
    
    — Qu’est-ce que c’est que ce merdier ? beuglai-je dans un réflexe.
    
    Je ne m’attendais certes pas à une quelconque réponse, mais elle vint quand même, posée et malgré tout délirante :
    
    — C’est votre planète qui se défend, affirma tranquillement Juliette.
    — Hein ?!
    — Elle vide sa surcharge ionosphérique.
    — Mouais, ce qui est sûr, c’est que c’est plus un orage, à ce niveau-là !
    
    Mais si mes deux magnifiques compagnes avaient été aussi surprises par cette seconde détonation, elles ne paraissaient pas plus inquiètes que cela ...
    ... et entreprirent même alors de se foutre tête-bêche sur le canapé sous mes yeux sidérés. Je rassemblai deux ou trois babioles qui me paraissaient pouvoir être importantes.
    
    — Amenez-vous, braillai-je. On peut pas rester là ; si ça tombe plus près, tout va s’effondrer.
    
    Elles ne firent pas mine de m’avoir entendu et se mirent à se lécher avec zèle.
    
    — Amenez-vous, je vous dis ! insistai-je, tout en les tirant lourdement l’une et l’autre par un bras.
    
    Elles se levèrent à contrecœur et je les entraînai après moi vers la porte d’entrée de l’appartement. Une nouvelle explosion retentit, mais beaucoup plus lointaine. Nous sortîmes. Sur le palier, on ne voyait quasiment plus rien ; on entendait gueuler dans un appart voisin. Presque à tâtons, tirant après moi Éloïse et Juliette, je me dirigeai dans l’escalier.
    
    Et dans la presque totale obscurité, je me heurtai soudain à quelqu’un qui montait les marches à toute allure. C’était évidemment Raoul qui paraissait encore plus agité que précédemment. Il ébroua une main devant moi en criant d’une voix extravagante :
    
    — Regarde, Gufti ! Regarde !
    
    Je le repoussai vers le bas de l’immeuble en lui répondant sur le même ton :
    
    — Mais on voit que dalle, ici, Raoul ! Calme-toi et fais demi-tour ! Redescends, faut qu’on foute le camp !
    — Hein ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? Regarde tout ce paquet de fric, j’te dis !
    
    C’était donc ça qui l’excitait tant… il avait dû aller se servir avec d’autres gus dans un des magasins du ...
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