L'Autre Univers (3) - Histoires de Sexe

L'Autre Univers (3)

... giclées chaudes. Elle gémit, repose sa tête sur la paroi fraîche, repue :

— C’était tellement bon...

— Oui...

Elle se redresse un peu, sortant mon membre de ses entrailles, avant de se retourner, pour m’embrasser à pleine bouche. Ses lèvres sont douces, l’eau coulant toujours sur nous, tandis que mon plaisir glisse en dehors de son fourreau étroit. Je grogne de contentement, sentant toutes mes forces m’abandonner...

— Bébé...

La jeune femme comprend instantanément que je suis tout tremblant, alors elle me plaque contre le mur, m’embrasse avec une profonde tendresse, tout en me maintenant droit. Un petit sourire, un nouveau baiser, puis elle se décale, prenant un gant de toilette :

— Je sais que le sexe, plus c’est sale, plus c’est bon... Mais, comme le disait si sagement mon prof de physique : tout ce qui monte finit par descendre. Et tout ce qui entre finit par sortir, si tu vois où je veux en venir.

Elle me lance un clin d’œil, avant de commencer à se nettoyer, sans me prêter attention. Son corps est rougi par les frottements du gant, alors que j’en fais de même. Elle finit par me lancer un petit sourire, avant de sortir, pour s’essuyer rapidement, allant ensuite de nouveau dans ma chambre. Je la suis, me retrouvant avec son corps dans mes bras, tandis qu’elle commence à se laisser aller au sommeil :

— Sache que tu es l’un de mes meilleurs coups. Le plus bon amant de toute ma vie, pour le moment.

Je rougis dans son dos, sans qu’elle ne me voie. ...

... Finalement, elle reprend la parole :

— Il faut que tu prennes confiance en toi, tu sais ? Tu as besoin d’avancer. J’espère que cette nuit t’a permis de te rendre compte que tu étais un homme, que tu pouvais plaire. Être quelqu’un d’important, pour quelqu’un d’autre. D’accord ?

Je ne réponds pas, pensant au fait que je ne m’aime pas. Que je me déteste moi-même. Que je me sens comme étant un moins que rien... Qui doit coucher avec sa cousine pour pouvoir faire l’amour, justement...

Sa main sur ma joue me coupe dans mes pensées tristes :

— Je sais ce que tu dois penser. Mais tu n’as pas besoin d’y penser. Je ne suis qu’une passade. Une étape sur ton chemin. Là, ça te gêne, mais après une bonne nuit de sommeil, tu verras que tu ne penseras plus du tout comme cela. N’y pense plus, et dors : on a besoin de se reposer...

Je n’ai pas envie de dormir, et pourtant, ses paroles sont comme des ordres : je m’endors d’un coup, sans faire le moindre rêve, avec pour dernière vision son visage au-dessus du mien...

—-

Le lendemain matin, le jeune homme se redresse lentement dans son lit, alors qu’une lumière bleue disparaît lentement, remplacée par celle d’un soleil matinal. Il finit par se lever totalement, allant jusqu’à la cuisine, dans laquelle il découvre sa grande cousine, qui lui lance un grand sourire, sans la moindre arrière-pensée. En effet, comme à chaque fois qu’un être humain passe dans l’autre monde... Dans l’autre Univers.

Cet endroit, chacun d’entre nous ...