We can be heroes
Datte: 03/03/2018,
Catégories:
fh,
amour,
cérébral,
pénétratio,
fsodo,
exercice,
mélo,
portrait,
Auteur: Amarcord, Source: Revebebe
... dans mon genre. Plutôt un torturé. Je dirais romantique, si le terme n’était pas galvaudé. Il a ses zones d’ombre et de lumière. Un contraste qu’il manipule ceci dit comme personne sur un plateau. Il t’aime ou il te déteste, c’est imprévisible. Et même avec ceux qu’il apprécie, il peut être adorable un jour, odieux le lendemain. Parfois destructeur, et surtout même autodestructeur, parfois totalement euphorique, joyeux comme un enfant, si charmeur, si attachant. Je sais de quoi je parle.
C’est donc pour cet homme-là que tu vas poser. Heureusement que le projet en vaut vraiment la peine. Et puis… je crois que tu es de taille à le dompter. Je ne sais pas qui sera le plus têtu de vous deux. Ça risque de faire de sacrées étincelles, c’est sûr. Mais les photos seront belles, tu verras, de la poésie.
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Piste N°2
L’écriture de Louise
Genre : Petite musique de nuit
Lou Reed,Berlin, 3’24"
Ma Zoé, ma puce, ma toute tendre,
Je t’écris de Berlin où j’ai trouvé ton message dans ma boîte de réception. Je suis si heureuse de te savoir amoureuse d’un garçon qui, à ce que tu me dis de lui, le mérite. Je devine sans peine l’état que tu traverses, celui où tout semble s’accorder à ton humeur : l’air plus léger, plus parfumé, la montre qui semble ne t’indiquer que l’heure des retrouvailles, la vie elle-même, plus intense.
Je suis arrivée hier à Berlin, pour concrétiser ce beau projet. Finalement, Muriel a dû le reconnaître : mon pari d’autrefois, celui de ne ...
... pas me surexposer comme modèle, a été payant. Loin de décourager les couturiers, il a renforcé l’intérêt des plus exigeants et éclairés. Dans ce cas précis, cette griffe prestigieuse a souhaité présenter sa nouvelle collection non pas dans un simple catalogue, mais dans un véritable recueil aux contenus variés. J’y poserai bien sûr moi-même dans leurs dernières créations, sous l’œil d’un photographe qu’on dit talentueux.
Mais d’autres contributions sont prévues, fournies par des écrivains, des artistes, des journalistes. Ils m’ont proposé d’y ajouter mes propres contenus, comme une reconnaissance de ma légitimité de photographe. Ils savent que je n’ai pas grande affinité pour la photo de mode. Et c’est justement ce qui les a enthousiasmés dans mon choix, celui d’y reproduire le long reportage que j’avais consacré en Irak aux combattantes kurdes. Un contrepoint parfait à la futilité des apparences, une façon pour moi de rire des superlatifs un peu embarrassants qu’on attribue à mon physique, et de prouver combien ma beauté est bien pâle face à celle, saisissante, de ces femmes que j’ai eu le privilège de côtoyer sur le front.
Je n’ai toujours pas rencontré Andrzej, le photographe, il avait fait faux bond lors de la rencontre initiale prévue au studio. En revanche, j’ai déjà sympathisé avec les autres membres de l’équipe, aussi large que les ambitions du projet : Dieter, l’assistant, Gunther, le spécialiste de la colorimétrie et du développement des fichiers, Ertan, ...