1. Les Parques 4/8


    Datte: 07/06/2019, Catégories: fh, ff, hplusag, uniforme, amour, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme pénétratio, policier, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... renouveler longtemps son CDD de partenaire intime. Quoique, allez savoir… Il n’a pas tant de défauts, le Jules, il a même quelques belles qualités. Ce n’est pas Superman, mais au moins il ne cherche pas, comme d’autres, à en endosser le ridicule costume.
    
    Le moule-boules rouge, le costume bleu du super héros, cette image-là la fait sourire, lui rend son sourire et assèche ses yeux. Une bouffée bienfaisante aère ses poumons et son esprit morose. Bérénice se reprend. Et espère. Elle rassemble ses longs cheveux noirs, dégage son visage, passe ses doigts sur ses joues pour effacer les traces salines et se décide à pousser la porte. Pourvu qu’il soit là, son Jules, elle a besoin tellement de lui ce soir.
    
    À peine entrée, la jeune femme aperçoit la table dressée dans la pièce à vivre, les bougies allumées, la lumière tamisée. Elle perçoit des odeurs de cuisine sans pouvoir les identifier. Elle se dit qu’il l’a vue arriver, se garer dans la rue, qu’il s’est précipité pour allumer les bougies, régler l’éclairage. Le scénario l’émeut. D’un petit coup d’épaules, elle laisse tomber son manteau au sol. Ses jambes flageolent un peu, elle s’appuie contre le mur.Jules, ô mon Jules, tu ne pouvais pas avoir meilleure idée, pense-t-elle attendrie, reconnaissante.
    
    Et le voici, Jules, sapé comme un minet, une rose rouge à la main.
    
    — Mais,… pourquoi… tout ça, demande-t-elle timidement
    
    Un immense sourire illumine le visage de l’homme.
    
    — Parce qu’il faudrait obligatoirement une ...
    ... raison… pour te dire que je t’aime ?
    
    Bérénice se sent fondre :
    
    — Viens, embrasse-moi, tout de suite, avant que je m’effondre !
    
    Décontenancé, Jules ne sait plus quoi faire de sa rose, la dépose précipitamment sur la commode du couloir. Il prend le visage de sa chérie dans ses mains avant de poser doucement ses lèvres contre les siennes. Le tendre baiser tourne vite au patin langoureux, les lèvres se soudent, les langues se fourragent, les souffles se confondent. Et quand il quitte la bouche pour butiner son cou, Jules sent le corps de sa maîtresse s’enrouler autour du sien, ses mains lui tirer la chemise hors du pantalon pour se glisser dessous et ancrer des ongles assassins dans son dos. Il la sent chaude, la petite eurasienne, frémissante déjà, terriblement impatiente.
    
    — Prends-moi Jules, là, tout de suite, prends-moi, baise-moi !
    
    Il ne s’attendait pas à une telle frénésie ; elle qui d’habitude lui souffle toujours de savourer, de prendre son temps, de se calmer un peu quand l’envie l’aiguillonne. « Baise-moi », a-t-elle dit ?
    
    Cette demande, brutale, nette, impérieuse, sans détour, le pique au vif. Il tente de trousser la jupe, mais elle trop étroite pour remonter suffisamment haut. D’un solide mouvement de hanches, Bérénice les fait tourner sur eux-mêmes. De plaqueur, il devient plaqué, collé au mur ; Bérénice s’est détachée de lui et fait glisser en même temps sa jupe et son slip, les fait voler à travers la pièce d’un rapide coup de pied ; alors qu’il se ...