1. Dans le noir (10)


    Datte: 06/06/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... ne me restait pas dans la bouche le goût étrange de sa semence, je pourrais me croire victime d’un cauchemar.
    
    Le retour dans notre chambre ne s’embarrasse pas de chichis. Que tu sois réveillé ne serait pas pour me déplaire. Du reste si tu ne l’es pas, ça ne va pas tarder. Je me précipite à ma place et mon ventre se frotte contre toi. Parallèlement à cela, j’empoigne ton vit tout ramollo. Et quand bien entendu en râlant un peu, tu sors des bras de Morphée, je me vautre littéralement sur ta panse. Tu as voulu inviter un type, celui-là m’a allumé et bien tu vas devenir pompier.
    
    Et c’est moi qui cavale sur ton dard. Je m’enfonce ta queue dans la chatte, avec un cri de satisfaction. Tu es entre deux mondes sans doute. Celui de la nuit et celui de la baise. Mais c’est moi qui pilote l’avion et plus particulièrement le palommier. Je tressaute sur ta bedaine, avec entrain et tu rugis, souffle suffoque presque aussi, écrasé par mon poids. Et finalement, je compte bien sur ton endurance pour me faire grimper aux rideaux.
    
    Notre cavalcade a-t-elle duré longtemps ? Je n’en sais rien puis à vrai dire, je m’en fiche vraiment. Seul compte le résultat et c’est tétanisée, heureuse d’un orgasme cyclonique, que je reprends ma place à tes côtés. Et tu as repris tes esprits. Tes murmures à mon oreille en disent long sur ta satisfaction !
    
    — Je ne sais pas ce qui t’a donné une telle fringale, mais tu peux revenir toutes les nuits… je suis et serai toujours d’accord pour un coup ...
    ... pareil.
    
    — Bon ! Tu ne veux pas que notre invité se réveille ! Alors, dormons encore un peu.
    
    — Oh ! Parce que tu crois qu’avec le raffut que tu viens de faire, Norbert n’est pas déjà en train de se branler ?
    
    Je ne réponds pas. Ça ne serait pas raisonnable. Mais à moins qu’il soit fait du même bois que toi, à savoir être une bite sur pattes, il doit savourer ses souvenirs. Mais ça, je ne te le dirai pas et je suis certaine qu’il ne viendra pas non plus te le raconter. La fin de nuit n’est plus perturbée, ou je ne m’en souviens pas. Et c’est vers neuf heures du matin, que j’émerge de ce sommeil bienvenu. Mes reins sont là pour me rappeler que vous n’avez pas fait dans la dentelle hier soir.
    
    Et notre petit déjeuner marque le début d’une nouvelle journée. La première après notre seconde tentative de libertinage. Un trio qui, à mon avis doit t’avoir ravi. Quant à Norbert… le sien de jugement ne m’intéresse guère et c’est ainsi que vers onze heures, il est reparti, comme il était venu. Pas tout à fait… il a à son départ, les bourses un peu plus vides qu’à son arrivée. Et son sourire signifie qu’il est aussi content. Espérons-le !
    
    Les jours suivants, si nous nous aimons toujours, il y a une certaine langueur dans nos jeux. Ils sont plus calmes, plus feutrés, moins… débridés. Puis je prends parfois plaisir à me balader à poils dans la maison. À l’extérieur aussi puisque personne ne peut me voir. Et je sais bien que tu exultes de me voir ainsi à ton retour, le cul à l’air, ...
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