Une p'tite étudiante au bar, le soir... (1)
Datte: 05/06/2019,
Catégories:
Trash,
Auteur: donico, Source: Xstory
... maintenant la revoilà, au bras d’un type qui a littéralement droit de vie ou de mort sur elle.
Putain, Lola, dans quoi tu t’es fourrée ?
Je risque un nouveau coup d’œil vers elle, et putain je frôle la crise cardiaque en réalisant qu’elle me regarde aussi. Elle m’a reconnu, évidemment. Elle me décroche même un sourire.
Le plus beau sourire que j’aie jamais vu.
Il est tellement beau que pendant un instant j’arrive même à décrocher mes yeux de la fantastique paire de loches délicieusement moulée dans son petit haut.
Merde, comment la fille de ce vieux Richard a pu devenir aussi bonne ?
Soudain, le type avec qui elle se trimballe la saisit à la gorge et lui tire la tête en arrière.
— À qui tu souris comme ça, petite garce ? lui crache-t-il au visage.
— À personne ! s’empresse-t-elle de répondre.
Cette fois j’en peux plus ; il faut que je démolisse la gueule de ce type. Non, que je le crève. S’il survit à ma correction de ce soir, il reviendra le lendemain avec ses potes. Et Lola et moi on sera morts tous les deux.
Oublie ton ancienne vie, vieux Python, ça te concerne pas.
J’essaie de me raisonner, mais rien n’y fait. Le sang bourdonne si fort à mes tempes que même ma petite voix intérieure, j’l’entends plus. D’ailleurs, le silence s’est fait dans le bar, et ça, c’est pas moi qui l’invente. Personne n’ose prononcer un mot, mais évidemment personne n’interviendra.
— J’crois que c’est moi qu’elle regarde, p’tite bite !
Qui est le grand con ...
... qui a osé dire ça à un des seigneurs de la ville ? Putain, c’est moi ! Quel amoché de la caboche je peux faire quand j’m’y mets… Puisque je viens de sonner moi-même l’heure de ma mort, autant le faire avec panache. Je me lève et je me dirige tranquillement vers cette petite merde.
Il me fixe ; je vois de la peur dans son regard. Bien sûr, ces p’tits cons misent tout sur leur aura de terreur, ils savent que personne ne sera assez barje pour les défier. Mais s’ils venaient à tomber sur un type un peu dingue et prêt à prendre le risque, alors ça leur ferait une belle jambe de savoir que le type en question passerait la journée du lendemain à se faire torturer, massacrer, puis buter. En attendant, il se serait quand même pris le type sur la gueule. C’est d’ailleurs exactement ce qui s’apprête à arriver. Et il le sait.
Je me plante devant lui, le menton en avant à la Mussolini, et je le regarde d’en haut. Il peut pas se débiner –merde c’est quand même un Black Umbrella ! – alors il se lève. Enfin, il essaie. Il est à peine sur ses jambes que je le pousse en arrière, ce qui lui fait perdre l’équilibre et se vautrer sur la bouteille de whisky haut de gamme qu’il venait de se faire servir.
Heureusement, la bouteille n’a rien. On sait jamais, elle pourrait servir ce soir.
Personne ne dit rien.
Merde, pourtant c’est quand même tordant de voir ce merdeux se ramasser devant moi !
Mais ils osent pas, bien sûr : ils savent tous très bien ce que coûterait un sourire. Rien ...