Une p'tite étudiante au bar, le soir... (1) - Histoires de Sexe

Une p'tite étudiante au bar, le soir... (1)

... de cette catégorie-là !

J’fais mine de l’ignorer ; j’veux pas me faire remarquer par ce foutu mafieux. Qu’est-ce que tu veux que j’lui dise, de toute façon ? Ça fait bien cinq ans que j’ai pas vu sa caboche, presque depuis la mort de son vieux. Et, putain, qu’elle a changée entre-temps !

Cette petite garce me fout une gaule de malade ; rien qu’à imaginer la déglinguer, j’suis pas loin de venir dans mon calbute. Elle a arrangé ses longs cheveux bruns en deux couettes d’étudiante ; ça me donne envie de tirer dessus à lui arracher pendant que je lui démolis l’arrière-train.

Merde, Python, c’est la gamine de ton vieux pote ! J’ suis même pas sûr qu’elle soit majeure, cette petite.

Et comme un con je me retrouve à faire le calcul dans ma tête, comme si ça allait m’apporter quelque chose. Elle est née quand, déjà ? Putain, j’devrais m’en souvenir, j’suis son parrain ! Ouais, voilà : à l’époque où Sergio a dégommé cet enculé de Fissou-trois-doigts en lui plombant le cul à coups de calibre 12. La gueule qu’il avait après ça !

Je rigole encore comme un con en repensant à la bonne époque, mais au moins ça me fait avancer dans mon calcul : la môme a 18 ans depuis quelques mois à peine. Quand je disais que c’était une gamine…

Je jette un nouveau coup d’œil sur sa jolie carcasse en inspectant minutieusement sa croupe : le genre de carrosserie sur laquelle je suis pas près de mettre les doigts. Soudain, un détail attire mon regard : ce serait pas un cocard sous sa ...

... pommette gauche ?

Putain, me dites pas que ce fils de pute lui fout sur la gueule ?!

Je serre les poings, mon sang commence à bouillir dans mes veines. Je suis p’t-être un vieux con sans morale, mais on tabasse pas une pisseuse, merde ! Et encore moins quand c’est la fille de mon pote crevé. S’il la touche devant moi, j’pourrai pas faire autrement que lui corriger le portrait.

Putain, calme-toi, vieux Python ! Ce mec est un Black Umbrella : si tu le regardes un peu trop longtemps, t’es mort.

Et si ça valait le coup de mourir pour une demoiselle comme elle ? Là, j’me marre carrément : où ça, une demoiselle ? Je délire ! La p’tite Lola est pratiquement habillée comme une putain de la vieille ville. Je m’demande même si c’est pas juste un tapin qu’il a ramené au bar avant de la faire danser sur son instrument.

Lola, une pute ? Ça m’ferait mal : cette môme voulait être médecin !

Bon, en même temps, fallait pas être très futé pour deviner qu’elle le serait pas. Quand t’es née là où elle est née, le mieux que tu puisses espérer c’est finir bonniche chez des putains de riches qui te cogneraient pas trop. Et avec un peu de chance te faire trombiner par monsieur, qui te prierait ensuite de disparaître avec le chiard qu’il t’aurait collé dans le ventre, accompagné d’un petit tas de pognon.

Voilà c’que c’est, un conte de fée, par chez nous.

Mais Lola avait pas eu droit à ça. Pour elle, ça avait été les foyers, puis le retour dans les bas-fonds d’où elle était venue. Et ...