1. Une p'tite étudiante au bar, le soir... (1)


    Datte: 05/06/2019, Catégories: Trash, Auteur: donico, Source: Xstory

    ... je juge être un trait d’esprit digne d’éloges, puis je me dirige d’un pas lourd vers les chiottes cradingues du Old Nick, le bar de cet abruti congénital de Barney.
    
    Si le Vieux Nick paraît pourri vu du bar, croyez-moi, c’est pire dans les waters. Mais au fond j’m’en branle, y s’agit juste d’arroser le chiotte en pensant au prochain connard qui devra patauger dans ma pisse pour aller se soulager.
    
    Cette fois je me marre carrément : voilà que j’perds la boule en plus !
    
    Je procède donc comme j’avais prévu, à ceci près que j’suis pas loin de m’en foutre sur les godasses au passage.
    
    Putain, faut vraiment que j’arrête de boire !
    
    Et voilà que j’me marre à nouveau.
    
    Je réalise tout de suite que quelque chose ne va pas en sortant des WC pourris de Barney. L’ambiance est redescendue d’un cran, et pour une fois c’est pas moi qui en suis responsable. Non, là c’est du lourd, du sérieux : si même les vieux briscards du Old Nick la mettent en veilleuse, c’est que le gratin de Sin City vient de débarquer.
    
    Les Black Umbrella.
    
    Tu te demandais tout à l’heure pourquoi on m’appelait Python ? Bah, j’vais t’le dire : j’suis un ancien des Pythons, le gang qui faisait la pluie et le beau temps dans cette foutue ville à la belle époque. Fric, gonzesses, pouvoir, et même l’impunité… on avait tout à c’t’époque-là ! Putain, que c’était bon…
    
    Mais les temps ont changé. Notre business vieillissant a été remplacé par de nouveaux venus plus jeunes, plus dynamiques, plus connectés. On ...
    ... a pas su évoluer à temps, et voilà le travail ! Maintenant ces p’tits cons possèdent tout ce qui était à nous.
    
    Enfin, j’dis ça ; moi, j’étais qu’un homme de main. Le gros bras qui faisait le sale boulot quand les patrons voulaient pas se salir les mains. Mais j’suis un mercenaire, putain, pas un de ces connards de fanatiques qui ont fini au fond du fleuve avec les pieds dans le béton ! Quand j’ai vu que l’vent tournait, j’ai tourné avec lui. J’me suis retiré du business sans faire de vagues.
    
    Les Black Umbrella me connaissent, mais ils me tolèrent. J’les fais pas chier, et franchement j’les menace pas. Un vieux con un peu porté sur le bourbon qui déclenche des bagarres dans les rares bars qui veulent encore de lui, ça les fait plus marrer qu’autre chose. Et moi j’connais la limite. La ligne, j’la franchis pas. La ville est à eux maintenant.
    
    OK, j’leur laisse cette foutue catin !
    
    Pourtant y’a un truc qui va pas. Le merdeux des Black qui vient d’entrer, y’a une pisseuse à son bras. Et putain, j’la connais ! C’est Lola, la fille de mon vieux pote Richard. Un type bien, Richard, c’est à peine s’il a descendu une dizaine de mecs dans sa vie.
    
    Merde, j’ai fait sauter cette gosse sur mes genoux quand elle était p’tite ; c’est quasiment ma gamine !
    
    Sauf que c’en est plus une, de gamine. Elle est mieux roulée qu’une tente dans son étui. Le genre de gonzesse qu’on ose même pas imaginer mettre dans son plumard. Même à la grande époque, c’était pour les pontes, les avions ...
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