A bas les préjugés ! - Histoires de Sexe

A bas les préjugés !

... devenu locataire du nôtre. Enfin, si on peut appeler ainsi un locataire qui paie son loyer en nature, passe plus de temps dans notre lit que dans le sien et qui se démultiplie pour répondre à des envies toujours renouvelées.

La veille de son départ il nous a fait deux cadeaux.

Le premier, un gode-ceinture avec tout un assortiment d’accessoires de tailles et de couleurs différentes, y compris un que l’on peut remplir de liquide pour le restituer au moment souhaité. Celui-ci, nous l’avons essayé aussitôt, et pour la première fois je me suis fait enculer par Céline, elle-même sodomisée par notre amant

Le second, un numéro de téléphone. Un couple dont le mari avait besoin de voir sa femme baisée pour bander. « Appelez-les de ma part ; vous devriez vous entendre. »

Tout un programme.

Si nous avons repris une vie de couple, les souvenirs ne cessent de nous hanter et nous avons décidé de contacter ces gens.

Mais la vie est malicieuse.

Nous venons de faire l’amour. Céline m’a longuement enfilé et je me suis vidé dans sa gorge. Nous reposons sur le lit, enlacés comme de jeunes amoureux.

— J’ai quelque chose à te dire, m’annonce Céline, soudainement sérieuse.
— Oui ?
— Je crois que je suis enceinte.
— Enceinte ? Vraiment ? Tu en es certaine ? Comment c’est possible ? Tu prenais la pilule.
— Oui, le gynéco me l’a confirmé ce matin. Et pour ...

... la pilule, il paraît qu’il y a des ratés. Je t’assure que je l’ai prise régulièrement.

Je reste abasourdi.

— J’imagine qu’il est de Xavier. Moi, c’est malheureusement impossible, on le sait.
— En tout cas, pas d’un autre : je n’ai jamais… Chéri, tu me crois ?
— Bien sûr. Qu’est-ce que nous allons faire ?
— Charles, un enfant ! Tu imagines ? Un miracle !
— Pas tout à fait un miracle : Xavier n’a rien de l’archange Gabriel.
— Tu es bête… Sois sérieux : tu n’as pas envie de cet enfant ? Je comprendrais que tu ne veuilles pas car il n’est pas de toi.
— Pas de moi ? Bien sûr que si : j’étais là, ou en tout cas pas loin, lorsqu’il t’a fait ce cadeau.
— « Cadeau »… Tu veux dire que tu veux bien ?
— À la condition que, si c’est un garçon, on l’appelle Max ou Xavier.
— Tu es sérieux ?
— Non. Il portera le nom de son grand-père : Désiré.
— Oh, mon chéri, je t’aime !
— Tu crois qu’il faut remettre notre rendez-vous avec les autres ?

Céline rit de bon cœur :

— Je ne suis pas malade, juste enceinte. On dit que les femmes enceintes ont une libido exacerbée. Peut-être que tu ne pourras pas me satisfaire et qu’il faudra du renfort…
— Salope !
— Oh, que oui, mon chéri. Mais toi aussi tu pourras trouver de quoi jouer. Je suis curieuse de voir qui de l’homme ou de toi va faire la pute qui se fait mettre par une grosse bite.
— Xavier ! Au secours !