Quelqu'un dans mon genre
Datte: 01/06/2019,
Catégories:
fh,
voisins,
amour,
Oral
nopéné,
Humour
Auteur: Marie Anne & Luc Carois, Source: Revebebe
... David… murmuré-je enfin dans un lourd soupir.
— Oui ?
— Je ne veux pas être avec toi.
— Oui.
— Tu comprends ?
— Je peux comprendre, oui. Ta lettre est assez claire.
— Alors… qu’est-ce qu’on fait ?
— Ce que tu veux.
J’essaie de discerner son regard. Le salaud sait très bien que je le vois mal, alors que de mon côté je suis parfaitement dans sa lumière.
— Tu voudrais être mon amant ?
— Bien sûr que oui, répond-il à voix très basse.
— Tu te contenterais de ça ?
Il hésite.
— Je ne sais pas.
— Je ne peux rien t’offrir d’autre, me désolé-je.
— C’est toi qui le dis…
Je le fixe. La lumière tamisée de sa petite lampe de chevet lui donne un air démoniaque, accentuant le pic circonflexe de ses sourcils, durcissant la ligne de son menton… Ses yeux toujours dans l’ombre me semblent darder sur moi un regard tellement intense que je me sens toute faible. Envie de me réfugier tellement fort dans ses bras… Je n’aurais pas dû descendre à cette heure. Ou bien j’aurais dû lui laisser la lettre et repartir aussitôt… Ou bien j’aurais dû rester sur le pas de la porte… Ou…
— Sally… souffle-t-il d’une voix rauque. J’ai tellement envie de toi…
Comme dans un rêve, je m’approche de lui et le prends dans mes bras tandis que sa bouche possède passionnément la mienne.
*
Quinze secondes… Il aura fallu juste quinze putains de secondes pour que je tombe amoureux.
Elle était endormie sur son canapé, presque nue, sans défense, sans barrière… La vérité, la profondeur ...
... d’une âme peut s’entrapercevoir dans le sommeil d’une femme. Le petit air sérieux qu’affichait son beau visage était tout à fait craquant. C’était la première fois que je voyais une femme dormir « sérieusement », comme si elle était concentrée sur son sommeil.
Je savais qu’elle m’attendait… que je pourrais la prendre, maintenant. Il me suffisait de la réveiller… de plonger mes yeux dans les siens et de laisser faire l’alchimie mystérieuse qu’il y avait entre nous. Parce que réellement, c’était de cela qu’il s’agissait. Une attraction irraisonnée et complètement folle à laquelle je ne parvenais pas à résister. Plus je la côtoyais, plus elle m’apparaissait désirable, sensible, maligne. Comment avais-je pu la repousser tout ce temps ? Comment était-il possible que je sois resté aveugle à la beauté de son âme, que j’aie pu la prendre pour une écervelée sans intérêt ? Tout ça parce que je lui avais plu dès la première rencontre, et qu’il était inconcevable pour un pauvre minable comme moi de s’imaginer que cela puisse être le cas ? À l’évidence, j’étais plus qu’« un coup », pour elle. On ne met pas un pote dans une caisse juste pour impressionner le voisin d’en-dessous. Des mecs, elle devait en avoir des pelles qui tournaient autour d’elle.
Et voilà… je n’avais pas envie de la réveiller.
Méditatif et totalement sous le charme, je m’étais mis à genoux, près d’elle, et je l’avais contemplée. Passant doucement un doigt sur sa bouche, sur ses lèvres, sur ses paupières, caressant ...