1. Il est des jours où Cupidon s'en fout


    Datte: 02/03/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail cérébral, intermast, préservati, nostalgie, regrets, Auteur: Vermeer, Source: Revebebe

    ... a mis un haut simple, à manches courtes et trois boutons sur le devant, dont deux seulement sont attachés.
    
    Nous rentrons du centre-ville rapidement, la nuit tombe. Ses parents sont gentils, d’une cinquantaine d’années environ. La maison est un pavillon de classe moyenne, avec un jardin (il est déjà tard, on ne le voit plus très bien dans l’obscurité qui s’avance). Florence me propose un thé, et nous montons sous les toits. Il y a deux chambres. La chambre d’amis est sur la droite de l’escalier, et sur la gauche se trouve la sienne.
    
    C’est une chambre où se trouve un bureau surchargé de livres, de notes, pas d’ordinateur. Un sommier avec une tête et un pied de lit en fer forgé. Nous parlons encore un bon moment, sans musique car il est déjà tard, ses parents regardent la télé je suppose. Depuis plusieurs heures je me demande ce que cette soirée réserve.
    
    Ce n’est pas innocent, elle m’a proposé de m’héberger, j’ai accepté. Je suis techniquement célibataire depuis trois mois environ, et l’ambiguïté de nos rencontres en Irlande n’a plus de raison d’être.
    
    Mon téléphone portable sonne. Mon ex, à 22 heures ? J’éteins sans décrocher.
    
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    Nous parlons. Elle me montre divers objets qu’elle a ramenés, des photos, des livres. Son bureau est encombré, il n’y a qu’une seule chaise, c’est assez bizarre de m’asseoir sur la chaise alors qu’elle se pose sur son lit. Je n’ose pas. Trop classique, trop voyant. Mais finalement, je me lève et je vais la rejoindre, sans ...
    ... dire un mot. Près. Trop près.
    
    Mais je sais que les dés sont jetés. Elle aussi d’ailleurs, puisque mécaniquement nos cuisses se touchent déjà et nos mains font un drôle de ballet. Les siennes sur les photos qu’elle me montre, les miennes qui ne savent pas où se poser et que je garde sur mes genoux, sur mes cuisses.
    
    À chaque phrase que nous échangeons nos têtes se tournent l’une vers l’autre. J’ai passé toute la journée dans mes vêtements, elle aussi, et je me sens sale – même si ça ne peut être que relatif. En plus, après le restaurant je me demande si mon haleine est toujours supportable. J’ai bien mâché un chewing-gum, mais ça ne remplace pas un brossage de dents.
    
    C’est à ce moment-là que je sens une érection qui doit être là depuis plusieurs minutes, et qui devient de plus en plus forte. Jamais en retard celui-là ! Et toujours mes mains qui ne savent pas quoi faire. Sur mes cuisses comme un petit garçon sage ? Sur les siennes comme un garçon moins sage ? Quelle affaire, on dirait un ado, un puceau, et encore. Et Flo qui me montre des photos, elle me les passe. Voilà qui occupe mes mains un peu mais je pose ensuite les photos sur mes cuisses.
    
    Un regard…
    
    Les cheveux de Florence sont si près de moi, ils touchent en fait mon épaule, je tourne ma tête et je sens leur odeur. Sous une mèche de cheveux, je vois son oreille et la petite boucle d’oreille en or, j’ai une envie de l’embrasser, c’est comme si cette soirée n’avait jamais dû être, ou avait toujours dû ...
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