1. Il est des jours où Cupidon s'en fout


    Datte: 02/03/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail cérébral, intermast, préservati, nostalgie, regrets, Auteur: Vermeer, Source: Revebebe

    Ceci est une histoire vraie.
    
    Les noms et les lieux ont été changés. Les faits, et mes impressions, eux, sont authentiques.
    
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    Août 2004, je suis de retour en France après un long séjour à l’étranger, pas le premier, pas le dernier non plus d’ailleurs.
    
    C’est deux ans auparavant que j’avais rencontré Florence. Je travaillais pour une de ces grosses boîtes informatiques installées en Irlande avec des centres d’appel. J’étais alors, depuis un bon moment, avec une autre fille, originaire de Pologne comme il y en avait beaucoup en Irlande (et comme il y en a encore beaucoup), après qui j’avais couru plusieurs mois et qui avait finalement accepté mes avances.
    
    Florence était une collègue de travail.
    
    Elle était fine, des lunettes sans monture et des cheveux châtain clair mi-longs, une poitrine menue, des bras blancs et fins. Elle avait aussi une jolie voix. C’était une personne cultivée, comme moi. Florence était un peu timide, mais très agréable, et avait une passion pour l’Extrême-Orient. Je me sentais bien en sa compagnie, nous parlions un peu pendant les pauses, au déjeuner quand cela se présentait, et nous avions des conversations intéressantes, jamais scabreuses. Je connaissais les dangers d’une fréquentation trop assidue, et le risque des ambiguïtés dans l’amitié entre garçon et fille.
    
    Mais il n’est pas si facile de se faire des amis, et je n’osais pas renoncer à ce qui n’était certainement qu’une amitié sans aucune autre arrière-pensée.
    
    Petit à ...
    ... petit que je me suis mis à douter qu’il n’y ait qu’une simple sympathie. D’abord je craignais d’éveiller la jalousie de la part de ma copine et de provoquer une crise, même s’il ne se passait rien. Quand ma copine apprit l’existence de Florence, elle commença d’ailleurs à se méfier de cette amitié franco-française comme potentiellement litigieuse. Ma copine pensait qu’une relation franco-française était mieux partie qu’une relation franco-polonaise. À se demander si elle n’avait pas raison quelque part…
    
    Cela fut positif car ma copine surmonta sa jalousie pour la transformer en plus de passion et d’intérêt pour notre relation.
    
    Florence n’avait pas de copain, et je pensais qu’elle rencontrerait quelqu’un et que cela classerait l’affaire. Après tout, je la trouvais agréable et c’était le mieux que je pouvais lui souhaiter. Cela n’arriva pas. J’ai présenté Florence à un ami – dans l’espoir un peu inavoué aussi de ne plus avoir parmi mes amies une célibataire (et donc de pouvoir tranquilliser ma copine et conserver une amitié sans zone dangereuse), mais il n’y eut pas d’étincelle.
    
    Florence et moi n’étions pas des amis inséparables, juste en bonne compagnie quand cela se présentait. Nous n’étions pas collés l’un à l’autre au travail, même si nous étions dans la même équipe ; à peine un café ou un repas ensemble à la cafétéria de temps en temps, et quelquefois nous étions dans le même bus. Nous avons décidé deux fois d’aller au restaurant après une rencontre fortuite dans le ...
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