1. Il est des jours où Cupidon s'en fout


    Datte: 02/03/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail cérébral, intermast, préservati, nostalgie, regrets, Auteur: Vermeer, Source: Revebebe

    ... centre de Dublin et peut-être avons-nous été dans un bar deux fois – en presque 18 mois. Je ne lui ai rendu visite chez elle qu’une fois, vers la fin de son séjour, même si nous habitions à moins de quinze minutes à pied l’un de l’autre (je ne vivais pas avec ma copine).
    
    Nous avions des livres, des films en commun, des sujets de discussion sur l’actualité, sur la situation en Irlande et même des conversations plus riches, mais jamais sur les sentiments ou les relations, et en particulier pas de discussion sur ma relation en cours. Cela me semblait simplement inapproprié, je ne voulais pas aller sur ce terrain pour ne pas entraîner de malentendu ni laisser imaginer des intentions qui auraient pu remettre cette amitié en question. J’avais aussi une appréhension, l’idée qu’il y avait peut-être pour Florence un espoir inavoué dans cette amitié, et j’avais peur d’amener une ambiguïté malhonnête ou trompeuse et de devenir un « allumeur » (si mes intuitions se révélaient exactes).
    
    Un jour mes doutes sont devenus plus forts. Je me rappelle avoir passé une grosse demi-heure avec Florence autour d’une bière car ma copine était en retard à notre rendez-vous et ce jour-là j’avais rencontré Florence par hasard.
    
    Son commentaire en arrivant :
    
    — Au moins, elle t’a eu à elle toute seule pour 30 minutes.
    
    C’est peut-être la remarque qui m’a forcé à admettre que Florence aurait bien aimé être plus qu’une amie.
    
    J’étais en couple, mais voilà : toutes les relations ont des hauts ...
    ... et des bas. Pour peu que Florence se décide devant ma réserve à attendre le bon moment puis me sauter dessus – au sens propre ou au sens figuré d’ailleurs – je pense que j’aurais été infidèle.
    
    Je ne l’ai jamais été, même encore aujourd’hui et cela me semble être un bien mauvais départ à une nouvelle relation, une mauvaise fin, et un écart impardonnable. Je ne savais pas, par contre, quelles seraient mes limites en cas d’attaque frontale, et Florence me plaisait suffisamment – si j’avais été célibataire, j’aurais fait le pas depuis plusieurs mois déjà.
    
    Puis Florence partit. Elle retourna en France, chez ses parents. Lasse de son travail, de son exil, d’autres choses peut-être ?
    
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    Six mois passèrent et ma relation s’essouffla, je décidai de rentrer en France. Florence habitait à Blois, et ce n’est pas loin de Paris. En plus, mon cousin habitait – et habite toujours – à Blois.
    
    Nous étions en contact par email et j’avais son numéro. Nous avons organisé une petite visite, et Florence m’a proposé de dormir chez elle. Je n’ai pas décliné.
    
    Me voilà à Blois un samedi. C’est Florence qui vient me chercher à la gare, pas mon cousin, qui travaille. Après la dépose de mon petit sac à dos chez elle, nous prenons le bus et nous passons les heures qui suivent à nous promener, en tout bien tout honneur, dans les vieux quartiers. Puis, quand mon cousin ferme son magasin, nous allons tous les trois manger un morceau.
    
    Ce jour-là je suis en jean, en t-shirt et Florence ...
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