Une journée merdique
Datte: 25/05/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
vengeance,
jalousie,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
pénétratio,
regrets,
occasion,
Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe
... m’étonné-je, hypocrite bien sûr parce que je me doute.
La connivence qui empuantit l’habitacle ne me dit rien qui vaille. Razakh d’accord mais le binôme pas d’accord.
— Arrête ton cinéma, tu veux ? J’ai juste loupé la porte, ça arrive, non ! Rectifie mon prince assez sèchement, sans s’expliquer davantage, avant d’entreprendre un demi-tour.
Une fois tout danger écarté, je me sens ridicule, idiote et malheureuse aussi. Peut-être me suis-je méprise ? Je regrette de ne pas avoir laissé filer. Et quand bien même y aurait-il eu complot, j’imagine que j’aurais été capable de gérer la situation et tirer mon épingle du jeu. Ma vie est jalonnée de telles incohérences. Suis-je idiote ? Je m’en veux…
Mais il n’est plus temps, la voiture stoppe sur le parking du club. Le gorille dégage la sortie et m’invite à descendre.
— Faut pas nous en vouloir, on tentait notre chance, grommelle-t-il tout en dodelinant de la calebasse pendant qu’il retient la portière pour me laisser passer, confirmant au passage mes pires suppositions.
Cause toujours, tu m’intéresses, pesté-je sans desserrer les lèvres.
Mais en fait, j’ai déjà digéré la manigance et je me fous royalement d’Ibrahima. J’ai également pardonné à l’autre, au taciturne qui tient toujours le volant et que j’entr’aperçois – derrière la masse du pachyderme en train de reprendre place, égal à lui-même, imperturbable à un point qu’il en est agaçant. Pourquoi ne dit-il rien ? Qu’il parle ! Un signe de lui et je repars avec ...
... eux… Je suis prête à le suivre au bout du monde pourvu qu’il me le demande. Rien, rien, rien… c’est désespérant, humiliant. Je me drape de dignité.
— À plus, murmuré-je d’une voix trempée d’amertume, répondant machinalement aux adieux des deux hommes.
Je regarde le pick-up s’éloigner, serrant les mâchoires, refrénant cette rage qui bout en moi et pourrait fort bien me pousser à courir derrière eux.
Je suis sur le point de tourner les talons pour grimper les marches et rejoindre la piscine.
— Merde !
Le beau mot m’échappe, alors que je prends conscience que j’ai oublié dans le véhicule des Camerounais mon sac contenant mes papiers, mon argent et ma serviette éponge ainsi que mes affaires de rechange.
ooo000ooo
Le bain n’est pas compromis, j’ai mon maillot sur moi, je vous l’ai dit, une habitude qui me facilite la vie. La preuve ! Quant à la serviette, les employés de l’établissement m’en prêtent une, ils en ont toujours. Pour le reste j’ai mon idée… toute simple, plutôt un souhait d’ailleurs, j’imagine que mes loustics ne vont pas manquer de trouver mon sac oublié et je caresse l’espoir qu’ils vont me le rapporter illico. Ce sera l’occasion de repartir sur de nouvelles bases. La vie ne m’en paraît que plus belle. J’attends, j’espère…
Mon imagination caracole, Razakh fouille dans mon sac – pourquoi ne le ferait-il pas, exhumant la lingerie suggestive que j’y ai glissée, pas pour lui certes mais laquelle, par chance, est aujourd’hui tout à fait ravissante ...