1. Une journée merdique


    Datte: 25/05/2019, Catégories: fh, hplusag, vengeance, jalousie, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, pénétratio, regrets, occasion, Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe

    ... s’il me reste assez de conscience pour répondre quand Ibrahima me questionne.Une vraie pipelette ce type ! Peut pas la fermer ? Et Razakh, pourquoi qu’il dit rien ?
    
    De moi-même, j’ose à peine bouger. Trop intimidée ! Pourtant je dois malgré tout envisager de rajuster ma jupe qui remonte dangereusement… La décence commande (comme quoi tout est relatif, vu que je suis en maillot dessous), l’exiguïté de l’espace qui m’est alloué, combinée à celle du tissu, fait que ma démarche est plus perturbatrice qu’efficace. Elle me donne au moins contenance même s’il est vain d’espérer dérober mes cuisses aux salves des lasers masculins.
    
    Dès lors que j’en ai conscience, ces rafales dont mes membres, dits inférieurs, sont la cible suscitent chez moi de drôles de considérations, se rapportant à des thèmes aussi différents que l’esthétique ou bien la morale.Mes cuisses sont beaucoup trop fortes ? Mon Dieu, que ma jupe est courte, y vont me prendre pour une pute ? J’en viens à regretter de ne pas porter une burqa ou, à tout le moins, un vêtement moins aguichant.
    
    Du reste, il me faudrait à nouveau me rajuster mais je n’en ai plus le courage. Et tout compte fait, il ne me déplaît pas tant que ça que Razakh reluque,c’est bon signe ; si j’étais pas son type, y me reluquerait pas. Mais je ne voudrais pas qu’Ibrahima se fasse des idées.
    
    Dans le même temps, ce bombardement et tous les attendus et présupposés que je rumine ont des effets insidieux sur mon système limbique. Effets dont je ...
    ... ne mesure pas de prime abord la portée mais il me faut admettre l’évidence, ma libido s’est emballée, occasionnant des ravages embarrassants que je fais mine de mettre sur le compte de la chaleur. Pas difficile, la température est élevée par ici à cette heure de la journée et tout particulièrement dans la cabine mais j’ai néanmoins l’impression que je transpire plus que les deux autres. Je suis moite, la sueur ruisselle sous mes aisselles et le long de mon échine, mes cuisses nues pataugent sur la moleskine trempée et je suis persuadée qu’au niveau des aines et dans l’entrejambe, le désastre est pire encore, ce qui me préoccupe assez. Pas étonnant dans ces conditions que je sois distraite et ne remarque pas immédiatement la singularité de notre itinéraire.
    
    On a dépassé la piscine. Holà cocher, fais gaffe, quoi !
    
    J’anticipe les mauvaises intentions de mes petits camarades. Frayeur, joie, irritation déboulent chez moi brassées en un cocktail improbable. La dernière émotion l’emporte. Réaction intempestive, je corne dans les trompes de mes voisins plus méchamment que je ne devrais, que je ne voudrais aussi.
    
    — Pourquoi tu gueules ! s’insurge Ibrahima presque agressif tout en me gratifiant du plaisir de son énorme battoir sur ma cuisse.
    — Je gueule pas, éructé-je dans un cri de colère persillé d’un peu de crainte tout en chassant vigoureusement la paluche importune.
    — J’aurais pourtant parié que t’étais d’accord, persifle Razakh, plutôt placide.
    — D’accord pour quoi ? ...
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