Une journée merdique
Datte: 25/05/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
vengeance,
jalousie,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
pénétratio,
regrets,
occasion,
Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe
... prudence recommandée par la pudeur, non pas que je sois particulièrement pudique mais je me garde à toutes fins.
— Mais non, c’est moi, Monsieur, m’empressé-je de réfuter éberluée par ce revirement.
— Alors on fait la paix, propose-t-il en ouvrant les bras.
Il faut toujours une première fois ! Il ne m’a jamais embrassée, pas une seule fois depuis des mois que je travaille pour lui. Je me prête de bonne grâce à l’échange des bisous. J’éprouve même du soulagement et une certaine reconnaissance.
— J’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir… en dehors du travail bien entendu, revendique-t-il poussant son avantage.
— Naturellement, confirmé-je pas du tout dupe du langage policé avec lequel il emballe son invitation.
C’est dur la vie d’une fille dans un monde masculin.
ooo000ooo
Et c’est pas fini, il me faut encore affronter mon vilain. Vu le retard accumulé, je ne m’attends pas à des félicitations. Les gracieusetés fusent aussitôt l’entrée passée mais je vous épargne les détails au demeurant fort peu divertissants.
Ce n’est pas tant le retard qui alimente l’algarade, plutôt une crise de jalousie. Monsieur s’est mépris quant aux bisous parce qu’il espionnait bien sûr…
— Me prends pas pour une bille, tu l’embrassais, couine-t-il en forçant sur les aigus.
Je ne me rappelle plus trop comment la querelle vire au pugilat, toujours est-il que j’écope d’une torgnole. Ce n’est pas la première mais je m’étais juré que ce serait la dernière. Juré, craché, ...
... cochon qui s’en dédit ! Je fous le camp aussitôt la stupéfaction passée, mue par mon indignation et poussée par les quolibets de l’énergumène.
— C’est ça, casse-toi, salope ! s’égosille-t-il.
À l’extérieur, ma rage tombe un peu ; ma raison se lamente tout bas ; je m’en veux d’être aussi impulsive ; d’avoir abandonné mes affaires ainsi que la réserve d’argent et les bijoux que je garde dans mon chevet.
Trop tard ! Question de dignité, je continue tête haute, les poches vides et le cul à l’air si tant est qu’on m’autorise ces expressions bien que je n’aie pas de poches et même si mon postérieur est à l’abri, sous une jupe certes provocante mais à l’abri quand même.
L’autre connard n’a même rien soupçonné. Étrange la vie ! Un jour on croit au grand amour et le lendemain ou presque c’est le grand fiasco. Zinder nous a été fatal, peut-être une question de température, 45 °C à l’ombre quand même ! un four crématoire, tout y passe et à fortiori les amours les plus fragiles. Je n’ai pas de remords ni de regrets, rien que du soulagement.
ooo000ooo
J’atterris chez Aïcha.
— Bravo ! Tu aurais dû le quitter bien avant, conclut-elle en guise d’épitaphe pour l’union moribonde laquelle il est vrai aura duré bien trop longtemps.
L’accueil est chaleureux mais je sens néanmoins des réticences.
— Ça te dérange de m’héberger ? m’enquiers-je par acquit de conscience.
— Mais non pas du tout. C’est juste que… Allez autant que je te le dise puisque tu vas l’apprendre de ...