1. Une journée merdique


    Datte: 25/05/2019, Catégories: fh, hplusag, vengeance, jalousie, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, pénétratio, regrets, occasion, Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe

    ... sans doute que je fais comme les gamines qui retiennent une terrible envie de pisser.
    — Oui, oui, très bien, le rassuré-je sans m’étendre.
    
    Je déteste ce prénom porté sur mon passeport. Tout le monde m’appelle Annie, je préfère mais lui, mon directeur, se rapporte bien sûr à mon état civil.
    
    Lui est un vieux beau, grand, mince, la cinquantaine passée depuis longtemps, marié à ce qu’on dit mais sa femme vit en Europe, cheveu teint et gominé façon danseur de tango, courtois et d’une galanterie proverbiale. Plus galant, tu meurs ! dit la secrétaire du Centre Culturel qui le sert depuis des décennies sinon des siècles. Galanterie dont je profite aussi, il déverrouille sa bagnole, ouvre et m’invite à prendre place.
    
    Il n’est pas évident de grimper dans ce genre de véhicule, un gros bahut TT, haut sur pattes, cela nécessite du talent et de la feinte pour dissimuler plus que pour escalader. En général, je me débrouille mais la conjoncture m’embrouille et le malin s’en mêle. La grigne du pain agrippe des mailles du tissu, retroussant ma jupe sans que j’y prenne garde. Ma tenue chambardée dévoile plus que la décence n’autorise. Exhibition fortuite, il est trop tard quand j’en mesure l’étendue. Je m’empresse de rajuster…
    
    — Non laissez ! S’il vous plaît, Anaïs, proteste le gominé sur un ton de gamin mendiant un bonbon tout en osant une main délurée pendant que je me contorsionne précipitamment pour rhabiller mes fesses.
    
    Tout est prestement remis en ordre sauf que sa main ...
    ... est dans la place ou presque. Il la retire vivement après le camouflet, prompt, spontané, irréfléchi que je n’ai pas su retenir.
    
    — Oh ! excusez-moi… je ne voulais pas… balbutié-je totalement effondrée quand je réalise la portée de mon réflexe.
    — Ne vous excusez pas, je l’ai mérité.
    — Vous comprenez… je reviens de la piscine… sac égaré… affaires perdues, bafouillé-je pour encore m’excuser en tentant d’expliquer l’inexplicable, désespérant de forcer son indulgence et complètement écrasée par mon outrecuidance.
    
    Tout au long du parcours, le silence du boss me semble glacial. Je me vois déjà lourdée. Perspective insupportable, je suis prête à tout pour me faire pardonner,d’accord pour baiser avec lui si cela lui chante pourvu qu’il me garde. Je rêve, il n’est pas interdit de tirer profit de la situation…Pourquoi pas de l’avancement, un temps plein, un contrat expat, ce serait sensass… Promotion canapé qu’on appelle… Des pensées confuses que je ne parviens pas à traduire en mots, en phrases… Tout sous-entendre, ne rien dire de compromettant… Je bugge… J’aperçois mon domicile et n’ai toujours pas pipé mot. J’attends une ouverture…
    
    Le véhicule stoppe devant la maison. Le vieux coupe le moteur, bloque le frein à main et avec une rapidité surprenante dévale du bahut, en fait le tour et m’ouvre la portière.
    
    — Anaïs, je vous demande encore de m’excuser. Mon comportement était inqualifiable, balance-t-il d’une traite pendant que je me laisse glisser de mon perchoir avec la ...
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