1. Une journée merdique


    Datte: 25/05/2019, Catégories: fh, hplusag, vengeance, jalousie, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, pénétratio, regrets, occasion, Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe

    ... toute façon : Razakh va passer me prendre d’un instant à l’autre. Il m’emmène au cinéma.
    
    Le ciel me tombe sur la tête et ce n’est pas seulement une image. Je me sens trahie, fatiguée, dégoûtée…
    
    — Mais t’es une sacrée garce toi ! laissé-je échapper réalisant tout à coup mon égoïsme autant que mon ingratitude.
    
    ooo000ooo
    
    Ce qu’il y a de bien chez Aïcha, c’est qu’on peut compter sur elle, même quand on n’est pas soi-même à la hauteur.
    
    — Allez ! Fais pas cette tête… ça va s’arranger. Je ne rentre pas cette nuit, tu fais comme chez toi. Mintou t’apportera à bouffer, jette-t-elle en guise d’adieu avant de s’engouffrer dans le véhicule de l’Africain que je déteste le plus.
    
    Justement, celui-là, ce salaud, ce traître, il faut qu’il en rajoute.
    
    — Ah au fait, j’ai oublié de te dire qu’on a trouvé ton sac, je l’ai laissé à la villa pour pas qu’on le vole. Je te le fais passer demain matin sans faute, me crie le détestable individu depuis sa place derrière le volant.
    
    Sur le moment, je n’entends rien, ne vois rien, juste un voile rouge. Je ne réponds pas, ressassant mes griefs. Ce n’est que plus tard que je prends conscience qu’il m’a parlé de mon sac avec mes papiers, de l’argent et quelques autres affaires.
    
    ooo000ooo
    
    Une fois les félons disparus, je reviens chez Aïcha et m’affale dans un fauteuil, chialant ma rage et sanglotant mes misères. J’offre sans nul doute un bien piètre spectacle pour ce type qui passe le museau par l’ouverture entrebâillée.
    
    — ...
    ... Aïcha n’est pas là ? s’enquiert-il, manifestement surpris de voir une blanche à la place de celle qu’il pensait trouver.
    
    Ma propre surprise n’est pas moins grande. Je reste coite, le bonhomme m’en impose. Il a de l’allure et est élégamment vêtu à l’européenne, la cinquantaine grisonnante, grand, costaud, de l’estomac aussi mais pas plus qu’il n’est raisonnable. Au reste, ce n’est pas tant le physique que son aura qui m’impressionne. De plus, l’homme ne m’est pas inconnu. Je l’ai déjà remarqué en ville au volant d’une grosse Mercédès, un riche entrepreneur de travaux publics, qu’on m’a dit.
    
    Je me redresse, essuie mes larmes et tente de recomposer une apparence digne. C’est plus fort que moi, il me faut paraître, une forme de déférence, presque de l’obséquiosité à l’égard des puissants, sans doute une séquelle de mes origines modestes.
    
    — Non, non elle n’est pas là, réponds-je avec humilité après un moment.
    
    Encore que l’innocence chez moi ne dure jamais longtemps.Qui est ce type ? Je n’ose rien lui demander, il m’intimide mais ma malice trouve la faille et inocule son venin :c’est l’amant d’Aïcha. La conviction s’impose presque naturellement. Elle colle avec la situation et ce que je sais de la donzelle, laquelle du reste s’est toujours montrée discrète voire même timorée quand on en vient à parler fric, au contraire de Zeinabou qui n’a jamais fait mystère de sa liaison intéressée avec un quidam généreux, le directeur de l’agence locale d’une grande banque pour ne rien ...
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